Clap de fin sur la saison 2018 ! Un bon cru ? A vous de juger. Favori à sa propre succession, le champion a tenu son rang. Le podium et les places qualificatives pour les tours préliminaires des prochaines compétitions européennes ont été particulièrement disputés. Cerise sur le gâteau, l’affluence moyenne a connu sa première hausse depuis la saison 2010 ! Une tendance qui pourrait se confirmer l’année prochaine si les clubs poursuivent leurs politiques de recrutement ambitieuses, notamment avec des internationaux qui apportent plus de visibilité au championnat. Un bémol tout de même : toujours pas de parcours digne de ce nom d’un de nos clubs sur la scène continentale. Ce n’est que partie remise, sjáumst næsta sumar!

Valur pas si facile

Sur le papier largement favori à sa propre succession, Valur est parvenu à conserver son titre, le vingt-deuxième de son histoire. Mais contrairement à l’année dernière, il a fallu lutter jusqu’au dernier match cette fois-ci ! Avec seulement deux défaites (sur les pelouses de Grindavík et du FH) sur l’ensemble de la saison, les hommes de Ólafur Jóhannesson ont pourtant répondu présent mais ne devancent leur dauphin Breiðablik que de deux petits points. Le secret du succès ? Une attaque de feu ! Avec notamment 17 buts de Patrick Pedersen, meilleur buteur du championnat, Valur termine avec la meilleure attaque en ayant inscrit pas moins de 50 réalisations (plus de deux buts par match en moyenne). Seules deux équipes ont réussi à tenir leur cage inviolée face à l’armada offensive du champion : Víkingur et Fylkir (0-0 à chaque fois).

Champions ! | photo Twitter @Pepsideildin

Après un début de saison poussif (une seule victoire lors des cinq premières journées), Valur a déroulé avec une série de 15 matchs consécutifs sans défaite. Et même au cœur de l’été quand les tours préliminaires européens ont fait leur apparition avec des déplacements aux quatre coins du continent, l’équipe a assuré avec trois victoires, dont une importante sur la pelouse de Breiðablik, et un nul. Une campagne européenne qui laissera quand même un petit goût d’inachevé avec une élimination controversée contre Rosenborg en Ligue des champions (3-2 cumulé) et surtout celle aux buts à l’extérieur contre Sherif Tiraspol en Ligue europa (2-2 cumulé). L’objectif pour la saison prochaine est clair : faire mieux !

Un podium solide

Solide comme Breiðablik ! Dirigé par le gardien vétéran Gunnleifur Gunnleifsson (43 ans !), la défense du club de Kópavogur n’a été prise à défaut qu’à 17 reprises. Les verts ont connu une superbe progression cette saison mais peuvent nourrir quelques regrets puisqu’ils ont longtemps caressé le rêve du doublé championnat-coupe. Mais les deux défaites lors des confrontations face à Valur coûtent cher dans le décompte final et la coupe d’Islande a été perdue en finale, aux tirs au but… Quand ça ne veut pas ! Après cet échec, Breiðablik a su se remobiliser et terminer l’exercice avec trois victoires consécutives, sécurisant ainsi sa seconde place. Arrivé cet été, l’attaquant danois Thomas Mikkelsen s’est particulièrement distingué en inscrivant dix buts en onze matchs ! Il sera à suivre sur une saison complète en 2019.

Toujours placé, jamais gagnant, telle pourrait être la devise de Stjarnan. Le club de Garðabær termine sur le podium une troisième saison consécutive après avoir encore été à la lutte pour le titre jusqu’aux dernières journées. Petite consolation tout de même avec la victoire en coupe d’Islande, la première de l’histoire du club. Mais l’équipe a fini en roue libre (un nul, deux défaites) et échoue finalement à six point de Valur. Longtemps porté par les exploits d’Hilmar Árni Halldórsson, auteur de 15 buts lors des 14 premières journées (finalement 16 en fin de saison), l’étoile n’a pas su tenir la cadence dans le sprint final. Comme la saison dernière.

Le KR européen, pas le FH

Avec un recrutement clinquant et le retour de l’emblématique Rúnar Kristinsson sur son banc, le club doyen visait un titre ou a minima un retour sur le podium. Sans coupe d’Europe cette année, une première depuis 2009, le KR a encore échoué à la quatrième place malgré la saison remarquable de Pálmi Rafn Pálmason, auteur de onze réalisations, son record personnel à bientôt 34 ans. Heureusement, grâce à la victoire de Stjarnan en coupe, le club a pu décrocher sa place pour la prochaine édition de Ligue europa. Mais il s’en est fallu de très peu (trois buts au goal average) !

KR vs FH | Photo Vísir/Eyþór

C’est donc le FH qui ne connaîtra pas les joies d’un été européen en 2019. Et on peut dire que c’est un petit séisme puisque le club d’Hafnarfjörður n’avait pas manqué une campagne depuis la saison 2003 ! Le géant islandais du vingt-et-unième siècle n’était d’ailleurs jamais tombé du podium depuis la saison 2002 qu’il avait achevé en sixième position.  Cette fois, les neuf buts marqués par l’écossais Steven Lennon, devenu le meilleur buteur étranger de l’histoire du championnat, n’auront pas suffit. Et avec seulement dix victoires au compteur, l’équipe ne pouvait pas rivaliser avec les meilleurs.

Ventre (très) mou et maintien

Ambitieux, le KA a finalement vécu une saison somme toute banale : jamais menacé par la zone rouge, jamais en mesure de se mêler à la course pour l’Europe. Le club d’Akureyri était trop fragile à l’extérieur (deux petites victoires) pour espérer mieux. La faute aux longs déplacements ?  Les déplacements, ÍBV connaît. Les insulaires ont mis du temps à trouver leur rythme de croisière et sont longtemps resté à proximité de la zone rouge mais une bonne phase retour leur permet finalement d’accrocher une honorable sixième place.

Promu, Fylkir a atteint son objectif en se maintenant. Les maillots oranges ont montré de belles choses avec notamment une fin de saison en boulet de canon. Tout le contraire de Grindavík qui, après une phase aller prometteuse, n’a pris que huit points sur sa deuxième partie de saison ! Décevant pour une équipe qui n’a jamais été concernée par la lutte pour le maintien mais qui termine premier non-relégable. Quant au Víkingur, l’alternance du bon et du mauvais apporte un rendu final moyen. Insuffisant pour un club qui visait la première partie du classement.

Ils se croisent dans l’ascenseur

Fjölnir relégué, qui s’y attendait ? Nouvel entraineur, jeunes prometteurs, recrutement intéressant… Tous les voyants étaient au vert en début de saison. Mais avec une phase retour calamiteuse (une seule victoire), l’équipe a complètement sombré et a quitté l’élite sur une triste défaite 7-0. Du côté de Keflavík, l’année 2018 n’aura été qu’un long chemin de croix. Les pires records sont tombés : total de points sur la saison (4), nombre de victoires (0), total de points pris à domicile (0)… Également plus mauvaise attaque et plus mauvaise défense de la saison. Dur.

Club historique avec dix-huit championnats en vitrine, l’ÍA a désormais du mal à se stabiliser en Pepsideildin avec trois descentes sur les dix dernières années. Le club d’Akranes s’est appuyé sur son centre de formation pour remonter, le titre de seconde division en prime. Le second promu est le HK, le deuxième club de Kópavogur, qui évolue constamment sur un terrain indoor. Après avoir raté la montée pour une poignée de points la saison dernière, il va enfin retrouver la première division dix ans après l’avoir quitté.  Vivement le derby contre Breiðablik !

La gâchette et la pépite

Patrick Pedersen = machine à buts ! Meilleur buteur du championnat avec 17 réalisations en 21 matchs, l’attaquant danois de 26 ans a fait parler la poudre cette année. Moins en vue en début de saison, il s’est particulièrement distingué dans le money time avec notamment deux triplés (seizième journée contre Grindavík et vingtième journée contre ÍBV) qui lui ont permis de devancer son principal concurrent d’un petit but. Patrick fait mieux qu’en 2015 où il avait terminé meilleur buteur en ayant fait trembler les filets à treize reprises. Au total, il a marqué à 47 reprises en 72 matchs de Pepsideildin.

On attend pas Patrick ? | Photo KSÍ

Pur produit de l’excellent centre de formation de Breiðablik, Willum Þór Willumsson s’est clairement révélé cette année. Lancé la saison dernière à dix-huit ans à peine (six apparitions), il avait déjà montré un peu de son talent. Désormais installé sur le front de l’attaque, où il peut évoluer des deux côtés, il a parfaitement contribué aux exploits de son club en inscrivant six buts en dix-neuf rencontres. Fort d’une excellente technique et d’une bonne pointe de vitesse, qui détonnent avec son grand gabarit, il a été convoqué (et titularisé) avec les U21 pour la première fois la semaine dernière.

Willum Þór Willumsson, futur grand| Photo KSÍ.IS

L’équipe type – par Fótbolti.net

Valur, Breiðablik et Stjarnan logiquement à l’honneur

Classement final – tous les résultats

Image KSÍ.IS

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