À Lille pour jouer les gros Brann

Le Brann Bergen, deuxième du dernier championnat de Norvège, lancera sa campagne de phase principale d’Europa League sur la pelouse du LOSC le 25 septembre 2025, avec l’intention de jouer les trouble-fête et de montrer qu’il est capable de bien figurer dans la compétition.

De la D2 à l’Europa League en trois ans

Brann, c’est l’histoire d’un retour en grâce. D’une relégation entachée par un scandale d’orgie organisée par des joueurs au sein même du Brann Stadion en 2021, à une saison de tous les records en 2e division, couronnée par un retour dans l’élite et une victoire en Coupe de Norvège en 2022, les supporters du club en ont vu de toutes les couleurs récemment ! Mais désormais, ce n’est plus pour l’extra-sportif que l’équipe fait parler d’elle. Eirik Horneland, aujourd’hui entraîneur de l’AS Saint-Étienne, a remis le club sur les bons rails. Et plus que ça encore, confirmant la belle année 2022 en terminant dauphin de Bodø/Glimt en 2023 et 2024.

Lire aussi : Brann l’équipe de tous les records

Horneland parti, c’est l’Islandais Freyr Alexandersson, 42 ans, qui a repris les rênes de l’équipe en janvier dernier. S’il semble ne plus pouvoir se mêler à la lutte pour la première place (8 points de retard sur Bodø/Glimt avec un match de moins), le SK Brann, dont le troisième et dernier titre de champion date de 2007, reste tout de même sur sa lancée des années précédentes, le succès européen en plus. Car le coach islandais a réussi là où le Norvégien avait échoué : qualifier Bergen pour une phase principale de coupe européenne. Après un 1/16ème de finale de Coupe UEFA en 2007/08, les voilà en Europa League, laissant enfin derrière eux les échecs en qualifications des années précédentes.

Pour en arriver là, « Le Feu » de Bergen a d’abord dû s’avouer vaincu face au RB Salzburg au 2e tour de qualifications à la Ligue des Champions. Reversé en C3, il a en revanche disposé des Suédois de Häcken, puis de l’AEK Larnaca en barrage. Information révélatrice de sa force collective : les huit buts inscrits lors de ces deux double confrontations l’ont été par sept buteurs différents ! Quand cette équipe joue, le danger peut venir de partout. En championnat, elle aime avoir la possession, combiner dans du jeu court, tout en profitant d’un pressing efficace pour tenter des attaques rapides parfois létales. Et cet été, l’effectif s’est encore renforcé. À moindre coût, qui plus est.

Libres après expiration de leurs contrats respectifs à Norwich et Lyngby, le milieu défensif Jacob Lungi Sørensen et le malin et remuant Sævar Atli Magnússon se sont par exemple engagés sans indemnité de transfert. Ce dernier a déjà inscrit 8 buts en 12 rencontres, toutes compétitions confondues depuis son arrivée. Vieille connaissance de la Ligue 1 depuis un passage très moyen au Stade de Reims, l’attaquant Noah Jean Holm est lui arrivé de Rosenborg pour 1.3 millions d’euros. Des recrues qui viennent donner une profondeur de banc très intéressantes à Alexandersson.

Lire aussi : La liberté d’expression, une liberté fondamentale à laquelle Brann n’a pas accès selon l’UEFA

Le très surveillé défenseur central Eivind Helland est toujours là. Les attaquants Bård Finne, Niklas Castro, Ulrik Mathisen ou Mads Hansen pourront encore se délecter des offrandes sorties de la belle patte gauche du latéral Joachim Soltvedt. Felix Horn Myhre, international norvégien et pièce maîtresse du milieu a été retenu malgré des offres de Bodø et d’Elche. Le joueur, ayant fait part de son envie de signer chez le rival du nord dans les médias, s’était attiré les foudres de son club et de ses supporters. Mais tout semble rentrer dans l’ordre. Il a été ovationné avant le match face à Vålerenga avant d’inscrire un merveilleux ciseau pour se faire pardonner. On devrait donc bien le retrouver associé à Emil Kornvig ou encore Eggert Aron Gudmundsson.

Le LOSC, d’autant plus à domicile, partira bien sûr favori dans ce duel, mais attention. Alors que les Lillois ont des automatismes et des réglages à trouver, Brann est parvenu à traverser ce mercato en ne perdant qu’Aune Heggebø (vendu à West Bromwich) parmi ses cadres. Les joueurs se connaissent, le collectif est huilé, et les ajouts de l’été sont très bien choisis. Malgré un manque d’expérience à ce niveau qui peut coûter cher, on salive de voir le club norvégien dans cette compétition, et encore plus à Pierre Mauroy.

Laisser un commentaire