Une équipe loin de ses standards de la saison précédente

C’est une certitude, Copenhague est moins en jambes que l’an dernier, lors de son beau parcours en Champions League puis en Europa League où ils ont été éliminés par l’Ajax, finalistes de l’édition.

Auteurs d’une bonne saison, ils avaient réalisé le doublé Coupe-Championnat. Ils avaient d’ailleurs quasiment plié le championnat avant même les barrages de championnats entre les 6 meilleures équipes. Avec 22 points d’avance sur Brøndby, son plus proche poursuivant et son rival de toujours, on aurait pu penser que la saison suivante repartirait sur les mêmes bases.

Thomas Delaney rapporte la coupe à ses coéquipiers en hélicoptère

Mais dans le football rien ne se passe jamais comme prévu : les Lions avaient déjà perdu leur jeune capitaine, Thomas Delaney, au milieu de la saison. Et comme une bonne saison ne passe jamais inaperçue, d’autres ont suivi et Copenhague s’est vu contraint de se séparer de ses joueurs clés :
Zanka qui avait récupéré le brassard de capitaine est parti tenter une aventure anglaise chez Huddersfield, tout juste promus en Premier League ; Ludwig Augustinsson dont l’activité faisait beaucoup de bien sur le côté gauche, en attaque comme en défense, a rejoint son ancien capitaine au Werder de Brême et Andreas Cornelius, meilleur buteur du club toutes compétitions confondues la saison précédente, est lui parti en Italie, à l’Atalanta.

C’est donc une équipe affaiblie qui a repris la saison cette année en Superliga, malgré les tentatives de remplacement pas toujours à la hauteur.
L’équipe est irrégulière lors de la première moitié de saison, capable du meilleur comme du pire, mais a du mal à remporter les matchs contre ses principaux concurrents.
Résultat ? Le club se retrouve 4e, une position bien sûr inhabituelle sur les dernières années et déjà larguée pour la course au titre par le groupe de tête, comptant déjà 10 points de retard sur Nordsjaelland qui pointe à la 3e place.

Nombre de points d’avance sur le dauphin ou de retard sur le premier au terme de la 21e journée par saison

Pourquoi il reste de l’espoir

Le mercato d’hiver a pu changer la donne : on peut regretter le départ de Benjamin Verbic pour le Dinamo Kiev : l’ailier slovène avait su s’imposer comme l’un des piliers de l’équipe alors qu’il n’avait pas un statut de titulaire indiscutable la saison précédente. Mais il a été bien remplacé avec deux arrivées offensives. Viktor Fischer tout d’abord : grand espoir à l’Ajax, il n’a pas su confirmer à Middlesbrough puis à Mayence, mais l’étendue de son talent ne fait aucun doute. Robert Skov ensuite, peut-être moins connu mais aussi jeune et très talentueux. International espoir et sensation de la saison dernière puis du début de saison à Silkeborg, le jeune ailier droit laisse de grands espoirs aux supporters de Copenhague. Pas de changements à signaler en défense comme au milieu de terrain cependant.

On le sait bien, nous français : dans le football les têtes des entraîneurs peuvent vite tomber. Cependant, ça n’a pas l’air d’être le cas de Ståle Solbakken. Le club semble bien vouloir continuer l’aventure avec le norvégien et lui est bien motivé pour continuer à donner son maximum.

L’Atletico est favori pour remporter l’Europa League, mais nous voulons aller de l’avant et nous n’avons pas peur d’eux
Ståle Solbakken

Le retour de Frederico Santander, blessé depuis décembre, pourrait également faire du bien à l’attaque mais on doute qu’il soit déjà titulaire alors qu’il n’a encore joué qu’un bout de match contre Randers depuis son retour.

S’ils n’ont plus grand-chose à espérer en championnat mis à part accrocher une place européenne pour la saison prochaine, on peut penser qu’ils ont tout à jouer maintenant. Après avoir été éliminés de Coupe par Brøndby au Parken il y a une dizaine de jours, on espère voir une équipe combattive qui donne tout pour tenir face à un gros d’Europe dans un Parken Stadium à guichets fermés et une ambiance qui promet d’être au rendez-vous ce soir à 21h.

 

Un hommage sera rendu au Prince Henrik, mari français de la Reine Margrethe II, décédé ce mardi à l’âge de 83 ans, par une minute de silence avant le match. Les joueurs porteront ensuite tous un brassard noir en sa mémoire.

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