Regarder le dernier match du Toulouse FC avait de quoi déprimer (dimanche dernier, face à l’ASSE, 0-0). Il aurait peut-être fallu un joueur comme Daniel Braaten pour égayer le Stadium…
Parfois transparent, parfois décisif, l’ancien international norvégien (52 sélections), moins connu que John Carew mais aussi populaire que John Arne Riise, est aujourd’hui un joueur important du SK Brann. Retour sur sa carrière.

 

Dans les épisodes précédents…

À l’instar de Peguy Luyindula, de Yoan Gouffran ou de Demba Ba, Daniel Omoya Braaten est né un 25 mai, en 1982 à Oslo. Il fit ses débuts à Skeid Fotball, un club de la capitale où furent également formés Mohammed Abdellaoue et Omar Elabdellaoui. Après quatre années de bons et loyaux services (101m, 22b), il décida de découvrir la première division norvégienne avec le Rosenborg BK en 2004, année de sa première sélection internationale, contre le Honduras. Pas toujours titulaire, il disputa avec les Troillongan 63 matchs (dont 11 buts) en trois saisons, raflant le titre de champion par deux fois, en 2004 et 2006.

En février 2007, il informa les dirigeants de Rosenborg de sa volonté de ne pas signer un nouveau contrat avec le club, pour maximiser ses chances de signer à l’étranger. Pisté par le RC Lens, il rejoint finalement le 3 août 2007 Bolton Wanderers FC, alors en plein bouleversement après le récent départ de Sam Allardyce, qui entraînait l’équipe depuis 1999. De son épisode anglais (2007-2008), Braaten disputera 14 matchs (pour un but) et connaîtra deux entraîneurs. En pleine difficulté, les dirigeants l’intègrent alors dans le transfert pour recruter l’attaquant suédois du TFC Johan Elmander. C’est donc doter de cheveux, qu’il débarque en France, dans le département de la Haute-Garonne.

Presque méconnaissable – ladepeche.fr

Le « joueur-sourire » du Téfécé

Cela fait quatre ans et demi que Daniel Braaten (« Braatou » pour les supporters toulousains) a quitté la Ligue 1 et le club de la cité des violettes. De 2008 à 2013, l’international norvégien n’a connu que l’équipe d’Alain Casanova : 151 matchs de Ligue 1, 13 buts marqués et surtout l’Oscar de la plus originale célébration de buts, décerné par ses supporters.
Comme l’expliquait SoFoot quelques mois après son départ, le « joueur sourire », au-delà de son inconstance, a marqué les esprits des fans du Téfécé pour sa coolitude et son esprit décalé. Le profil atypique du joueur de foot pro capable d’égayer un match le temps d’un tir, d’un contrôle ou d’un dribble raté. Comme avec Ali Ahamada, le temps passe mais les souvenirs restent.

Avoir son propre « fanklubb », c’est classe – tfc.info

Toujours plus loin, toujours plus haut

Depuis son départ de France, l’ailier né à Oslo a (un peu) voyagé, montant toujours plus au nord, s’éloignant inexorablement du soleil toulousain. En fin contrat, il a d’abord découvert la Danish Superliga mais surtout la Ligue des Champions avec le FC Copenhague (36m, 4b). Si son contrat ne fut pas reconduit en juin 2014, il aura marqué de son empreinte la saison des Lions en inscrivant d’une Madjer le seul but de l’unique victoire européenne, face à Galatasaray, permettant à l’équipe de Ståle Solbakken de sauver l’honneur dans un groupe relevé (4e derrière le Real Madrid, Galatasaray et la Juventus).

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via Giphy

Début 2015, Daniel Braaten fit son retour en Norvège à Vålerenga (24m, 1b) où, en compagnie de Melker Hallberg et de Mohammed Abdellaoue, les Bohèmes jouèrent jusqu’au mois d’août le podium, avant d’enchaîner quatre défaites et de finir à la 7e place.
L’homme aux 52 sélections poursuivit son ascension nordique en posant ses bagages au SK Brann, le club de Bergen, à 2726 km de Toulouse (en prenant l’A20). Alors promu, la formation de Lars Arne Nilsen décrocha une insolente 2e place, synonyme de barrage pour l’Europa League : l’effet Braatou (25m) ?

Toujours prêt à déborder – brann.no

Braatou dépendance

Aujourd’hui, désormais âgé de 35 ans, Braaten est loin de faire de la figuration, comme l’explique Sean Røskeland, supporter de Brann :
« Cette saison, c’est peut-être le meilleur joueur de l’équipe. Il a été exceptionnel pour Brann. Avant sa blessure (en juillet), le club jouait le haut du tableau. Mais après son absence, l’équipe a eu plus de mal au point de redescendre à la 5e place. »
Avec seulement 15 matchs joués, le droitier a inscrit 3 buts et délivré 3 passes décisives.

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Élu meilleur joueur de Brann en avril et en juin par ses supporters (à 72% et à 55% des votants), cela ne serait pas totalement dû à ses performances. Pour Sean, « sa côte auprès des fans est vraiment haute. Et je pense que c’est réciproque ».
Après une rechute la semaine dernière, la saison est définitivement terminée pour l’ancien international norvégien. En fin contrat (et toujours blessé), la question se pose : stop ou encore ?
« Nous allons discuter ensemble et nous verrons. J’espère avoir encore quelques années devant moi, je m’amuse toujours à jouer au football » expliquait Braaten au journal BA. Mais pour Sean Røskeland, la question ne se pose même pas : « Brann aura assurément besoin de lui la saison prochaine. Comme je l’ai dit, il a été exceptionnel cette saison. Il a joué moins de matchs parce qu’il était blessé, pas à cause de son niveau ».

À trois matchs de la fin du championnat, Brann est cinquième, à quatre points du podium.
Pour le club de Bergen comme pour les supporters du TFC, c’est difficile d’oublier Braatou.

 

 


Vous pouvez retrouver Sean Røskeland sur le compte Twitter @SKBrann_EN pour suivre toute l’actualité de l’actuel club de Braaten.

Image à la Une: via le site officiel du club, tfc.info.

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