Aux origines et à la gloire de l’IK Sleipner

L’IK Sleipner a été fondé en 1903, et est un club basé à Norrköping. Depuis sa création, il occupe le même stade que l’IFK Norrköping, aujourd’hui appelé « PlatinumCars Arena ». Le nom de ce dernier tire son origine de la mythologie nordique, et plus précisément du cheval d’Odin, qui s’appelait Sleipnir.

Le club a été créé par des coursiers de la ville, et a eu pendant très longtemps la réputation d’un club « ouvrier », comme Sochaux ou Sunderland il y a longtemps de cela. Il conserve évidemment une rivalité importante avec l’IFK Norrköping due à leur proximité et parce que les deux entités étaient en concurrence durant de nombreuses décennies !

L’une des théories quant au surnom « Snoka » de l’IFK Norrköping, est qu’il viendrait directement des supporters de l’IK Sleipner. Ces derniers auraient appelé comme cela les supporters rivaux, étant donné que « Snoka » signifie serpent en suédois, les comparant alors à des fouineurs, un club qui avait l’air menaçant et dangereux, mais qui était finalement complètement inoffensif.

Avant la création de l’Allsvenskan, l’IK Sleipner s’était déjà créé une belle cote au sein de l’élite du football suédois, avec deux finales dans le championnat de Suède, en 1920 et 1921. Malheureusement ces deux finales seront perdues, respectivement contre Djurgården et l’IFK Eskilstuna.

À l’occasion de la saison 1924/1925, et de la création de l’Allsvenskan, l’IK Sleipner sera la première équipe à marquer dans cette compétition par l’intermédiaire d’Evert Blomgren sur corner à la seizième minute de jeu. Comme pour un sentiment de revanche a alors gagné les joueurs et les supporters, puisque ce fut face à l’IFK Eskilstuna.

Le club suédois fut présent lors de nombreuses éditions d’Allsvenskan avant la seconde guerre mondiale, entre 1925 et 1941, et ne connurent qu’à une seule reprise la seconde division.

Ses heures de gloire

Le début des plus belles heures de l’IK SLeipner arriva dès la saison 1928/1929, avec une quatrième place dans l’élite suédoise. La saison qui suivit le club de Norrköping connut son premier podium en l’Allsvenskan en montant sur la plus petite des marches !

Lors de la saison 1936/1937, ils termineront même deuxièmes, à neuf points de l’AIK. Ils remporteront ensuite leur seul championnat à ce jour, en 1938, devançant Landskrona, Helsingborg et Elfsborg de 4 points seulement.

Alors que le club domine ses concurrents sur le plan national, ce dernier brille également sur la scène internationale. À l’occasion de la Coupe du Monde 1938, en France, quatre joueurs de Sleipner étaient présents dans le groupe : Arne Linderholm, Tore Keller, Harry Andersson, et Gustav Wetterström. Sven Unger aurait d’ailleurs dû faire partie de cette liste, mais il s’était malheureusement cassé la jambe lors du dernier match d’Allsvenskan de la saison.

Lors de cette compétition, la Suède a écrasé Cuba 8-0, en huitième de finale, grâce notamment à sept réalisations des joueurs de Sleipner, dont un triplé d’Andersson et de Wetterström, et un but de Keller.

Le club suédois a bien failli rentrer encore un peu plus dans l’histoire lorsqu’il atteint la finale de la première édition de la Coupe de Suède en 1941, mais s’inclina face à Hälsingborgs sur le score de 3-1.

Une équipe historique. De gauche à droite : Curt Hjelm, Sven Unger, Hilding Sköld, Gustav Wetterström, Tore Keller, Harry Andersson, Bernt Öhrström, Kalle Johansson, Roland Hjelm, Arne « Monka » Linderholm et Allan  » Palta « Johanson.

L’histoire moderne de l’IK Sleipner

Depuis le milieu des années 1940, l’IK Sleipner a été petit à petit dépassé par l’IFK Norrköping, et évolue depuis dans les divisions inférieures, en deuxième, troisième, voire quatrième division. Pour preuve, la dernière fois que le club a été aperçu en deuxième division remonte à 1994.

Depuis le début des années 2000, l’IK Sleipner reste très discret sur la scène nationale en ayant seulement remporté la quatrième division en 2008, et en ayant manqué une montée en Superettan un an plus tard pour un seul petit point. Durant leur passage au troisième échelon national, en 2012, les économies du club n’étaient pas saines, et la municipalité de Norrköping réclamaient 1.5 million de couronnes suédoises. En difficulté financièrement, le club redescendra d’un étage, et y restera jusqu’en 2015, où ils remonteront en troisième division, pour un an seulement…

Le cauchemar continue pour les supporters qui voient leur club de cœur faire l’ascenseur entre la cinquième et la quatrième division, jusqu’à aujourd’hui.

Les légendes du club

Tore Keller est probablement la plus grosse légende du club. Joueur le plus capé de Sleipner avec 305 matches et 150 buts. Ce dernier a également inscrit seize buts en vingt-cinq sélections avec la Suède, notamment lors Jeux Olympiques de Paris en 1924, où la Suède décrocha la médaille de bronze. En 2021, il fut même intronisé au Temple de la renommée du football suédois.

Nils Liedholm est pareillement un joueur phare dans l’histoire de Sleipner. Arrivé en 1943 en provenance du Waldemarsviks IF, il resta 3 ans, jusqu’en 1946 où il rejoint le rival, l’IFK Norrköping, avant de s’envoler pour l’AC Milan 3 ans plus tard.

Plus récemment, le milieu de terrain international suédois Kristoffer Olsson, passé par Arsenal, Midtjylland ou encore Anderlecht a été formé à l’IK Sleipner !

Skrattis Fotbollslekskola

Tout comme l’IFK Norrköping et le projet « The Football Family », l’IK Sleipner a toujours voulu inclure le maximum de personnes dans le football, et faire du sport un facteur social d’émancipation et de diversité. Au début du XXe siècle, le club jouait énormément de match de charité en l’honneur de l’association des chômeurs.

Lars-Åke « Skrattis » Pettersson très appréciés des jeunes de la ville, et dirigeant phare de l’IK Sleipner, s’est éteint en 2009, et a donné son nom à la Skrattis Fotbollslekskola. Cette initiative sociale et populaire intervient en 1981, et vise à organiser des matches pour les enfants de 4 à 11 ans, surtout en provenance de quartiers populaires. Les participants peuvent jouer au football, et recevoir des sandwichs et jus sans débourser la moindre couronne.

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