De retour en Tippeligaen après un an de purgatoire en OBOS-Ligaen, le SK Brann Bergen, en toutes lettres Sportsklubben Brann Bergen, ambitionne de retrouver rapidement les sommets du championnat norvégien. Une habitude tenace du club centenaire, qui a toujours su se relever rapidement après une désillusion. Pas étonnant pour un club dont le nom signifie littéralement “feu” de constamment renaître de ses cendres.

Apprendre à tomber pour toujours mieux se relever

Né en 1908,  le club de Bergen est rapidement devenu une place forte du paysage footballistique norvégien. Même si les premières années ne restent pas dans les annales, le club attendra moins de dix ans d’existence avant de devenir une référence nationale. C’est en 1917, que le club se hisse pour la première fois en finale de la Cupen, la coupe nationale norvégienne. Défaits 4-1 par Sarpsborg, puis 4-0 par le Kvik Halden FK en 1918, les joueurs de Bergen auront payé pour apprendre. Dès 1923, ils décrochent leur première victoire en finale en prenant le meilleur sur le FC Lyn Oslo, avant de prendre leur revanche en 1925 sur Sarpsborg, giflé 3-0. Au total, le club totalise 6 Cupen, pour 15 participations à la finale (1923, 1925, 1972, 1976, 1982, 2004).

Le club décrochera son premier titre en Tippeligaen lors de la saison 1962, bien aidé par l’apport de leurs deux joueurs stars, Jensen et Pedersen. Le club réalisera ensuite le doublé en 1963, avant de décrocher son dernier titre de champion en 2007. Entretemps, le SK Brann fait l’ascenseur (heislaget en VO) alternant d’excellentes saisons, ponctuées par de beaux parcours en coupe et des années plus difficiles, où les blessures s’ajoutent à la malchance. Les années 80 en sont le symbole : entre 1980 et 1986, le club enchaîne montées et relégations, un record ! Le club parviendra toutefois à se maintenir en première division norvégienne de 1987 à 2014 :  avec 30 points, Brann parvient péniblement à accrocher les barrages. En vain, car Mjøndalen IF viendra anéantir leurs espoirs, s’imposant 3-0 à la maison (4-1 sur l’ensemble des deux matchs). L’année 2015 est décisive pour l’avenir du club. La saison commence mal : Norling, dernier fusible, prend la porte après seulement 10 matchs et une dernière défaite 4-0 contre Levanger, 9ème en fin de saison. La direction recrute alors Nielsen, qui redonnera un supplément de confiance à l’équipe. Les résultats ne se font pas attendre : sur le reste de la saison, le club ne perd que trois matchs et termine à la deuxième place, synonyme de montée directe en Tippeligaen. L’opération remontée est un succès et l’entraîneur est logiquement confirmé dans ses fonctions.

A la recherche du temps perdu…

Aujourd’hui, tous au club espèrent revivre les années folles vécues au milieu des années 1990. Le club, finaliste de la coupe en 1995 et deuxième du championnat en 1996, vivra un parcours européen dantesque, qui le verra éliminer successivement les Irlandais du Shelbourne FC, les Belges du Cercle Bruges, et les Néerlandais du PSV Eindhoven. Malgré un match nul 1-1 à domicile, l’équipe sera stoppée à Anfield par Liverpool et Robbie Fowler (3-0), qui éclipsera en partie le résultat du match en exhibant un t-shirt de soutien aux dockers de Liverpool en grève.

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Brann, un norvégien connu dans toutes l’Europe.

La ville de Liverpool reste maudite pour le SK Brann. Lors de la coupe UEFA 2007, sorti 3ème d’une poule composée de Hambourg, Bâle, Zagreb et Rennes, l’équipe est balayée par Everton en seizième de finale, vainqueur du match retour 6-1 à Goodison Park (8-1 sur les deux matchs). Le titre de 2007, malgré les attentes légitimes qu’il suscite, ne verra pas le club reproduire le même parcours européen, s’inclinant lors du barrage de C1 contre l’OM, avant de se faire éliminer de la coupe UEFA par le Deportiva La Corogne. Le début de la fin pour un club qui, après avoir évité la descente de peu en 2010, ne peut y couper quatre ans plus tard.

L’arrivée de Lars Arne Nilsen à la fin de saison a permis de remobiliser l’équipe après la descente. Cette année, le promu se porte bien, tenant le 5ème rang à mi-parcours, à 5 points du podium. Pour viser plus haut, le club devra être capable sur cette deuxième moitié de saison de réaliser le même genre de performance à l’extérieur, où l’équipe marque moins et a déjà perdu à cinq reprises. Le club s’appuie cependant sur sa solidité à domicile pour suivre le rythme des meilleurs : 6 victoires et un match nul en 7 confrontations au Brann Stadium, forteresse imprenable ! En attaque, le club peut notamment s’appuyer sur Skalevik, auteur de 3 buts, ainsi que sur l’expérience de Braaten et Huseklepp. En défense, Demidov, joueur de l’année 2015, tient la baraque, devant le gardien Leciejewski.

Un club soutenu par un public de feu

Le SK Brann reste un des clubs les plus suivis de Norvège : il est le club le plus suivi par les médias, possède le deuxième compte Twitter du pays en termes d’abonnés et possède la deuxième plus grande affluence. Pour ses supporters, l’équipe défend les valeurs et l’identité de la ville, longtemps restée la plus importante du pays devant Oslo.

La solidité du SK Brann cette année est aussi en partie due à ses supporters de folie. Le Brann Stadium abrite un des groupes d’ultras les plus chauds du pays, les Bergen Glade Gutter.

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Quand les ultras de Brann mettent le feu au stade !

Affichage de brann public.jpg en cours...Affichage de brann public.jpg en cours...C’est à ce groupe de supporters que l’on doit notamment l’autorisation des engins pyrotechniques en tribunes. Les ultras ont su dialoguer avec la ligue norvégienne, afin de faire accepter leurs positions et trouver un compromis acceptable pour tous. Car pour le groupe, un bon match, c’est certes une victoire, mais avant tout une ambiance de dingue. Qui passe nécessairement par l’utilisation massive de fumigènes, rendant l’entrée des joueurs très impressionnante pour l’équipe adverse.

On ne peut que leur donner raison, à voir la saison du SK Brann. L’équipe occupe la troisième marche du podium au classement, à seulement un petit point du dauphin, place occupée par Odd vaincu par Brann justement lors de la dernière journée. Le choc de cette 19ème journée contre Strømsgodset IF  pourrait leur permettre de se rapprocher des sommets et pourquoi pas recommencer à rêver à des lendemains qui chantent.

 

 

5 thoughts

  1. Vos articles sont intéressants, mais très mal écrits.. On dirait une mauvaise traduction de Google Trad, c’est vraiment dommage.. Sans parler des petites fautes d’orthographe qui peuvent arriver à tout le monde, la syntaxe est vraiment lourde et indigeste..

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