Après quasiment un an sans jouer de 2020 à 2021 et sans club pendant plus de 6 mois, le jeune milieu français de 24 ans Jordan Sebban vit pourtant déjà une belle expérience en Finlande à KuPS où il a signé en début d’année et avec qui il s’apprête à jouer ce soir un barrage face à l’Union Berlin, 7e la saison passée en Bundesliga. Après y avoir remporté la Coupe de Finlande, Suomen Cup, il se bat également avec son club pour le titre en championnat la Veikkausliiga face à l’HJK Helsinki.

Un parcours peu traditionnel du centre de formation de Toulouse, à la D3 espagnole puis désormais la D1 finlandaise qui fait sa force comme il l’a bien compris. Au cours de ce long entretien, nous avons pu revenir avec lui en détail sur son parcours, ses moments de doutes et ses forces pour en être désormais là aujourd’hui, mais également les stéréotypes que l’on pourrait avoir sur le football finlandais avec un niveau qui ne cesse de progresser :

Bonjour Jordan, tout d’abord peux-tu revenir sur ton parcours de formation en France ?

J’ai commencé à Colomiers en pré-débutant à l’âge de 5 ans. J’y suis allé car il y avait mon oncle qui entraînait là-bas en débutant et j’y suis resté jusqu’en U11. Je suis ensuite parti m’entrainer au TFC car ils m’avaient fait une demande et voulaient me voir donc je me suis entrainé pendant un an avec eux une fois par semaine. À la fin de saison, ils m’ont pris et j’ai donc intégré le TFC en U12. Je suis ensuite passé en pré-formation U14-U15, on était tous dans le même collège donc c’était un peu plus sérieux, structuré. À la suite de ça, j’ai signé aspirant en U15 en ANS où j’ai intégré le centre de formation. Tout se passait bien, je jouais tous les matchs en U16 puis U17 où on a terminé 1er et disputé les phases finales jusqu’en demi-finale face au PSG aux penaltys.

À la fin de ses 3 ans, j’ai intégré les U19 dans ma dernière année où je jouais la Gambardella et où on a terminé 1er devant le Monaco de Mbappé notamment, sa dernière année avant qu’il joue en professionnel. On a donc à nouveau disputé les phases finales jusqu’en quart de finale contre Nantes mais on mettait des 5-0 à Nice, 5-1 à Marseille,… on avait vraiment une grosse équipe. Et j’ai commencé à m’entrainer avec les professionnels à 17 ans sous Alain Casanova où je m’entrainais régulièrement et j’avais d’ailleurs fait un match amical face à Colomiers en National. J’ai joué mon premier match en CFA2 à 18 ans et j’ai signé stagiaire 2 ans.

J’avais été le joueur le plus utilisé de tout le centre de formation car je jouais avec la CFA2, quand il n’y avait pas match, je jouais en U19 et quand il y avait la Gambardella je jouais avec eux. Donc je jouais sur 3 tableaux différents. J’étais capitaine lors de ma 2nde année stagiaire, mais je m’entrainais tout le temps avec les professionnels avec 4 joueurs : Clément Michelin, Quentin Boisgard, Issa Diop et Kelvin Amian. Je redescendais juste le week-end pour les matchs en réserve. Sur le centre de formation, j’ai dû être blessé un mois et demi en 7 ans, je n’avais jamais de pépin, j’étais bien et je jouais beaucoup.

On ne t’a jamais proposé/évoqué un prêt en National/L2 pour t’aguerrir ?

Non. Avant de signer professionnel, j’avais eu quelques touches pour peut être pouvoir aller en L2. Mais avec le système en place, quand ton club formateur te propose un contrat pro, le club qui veut te récupérer doit payer des indemnités de formation. Cela correspond au nombre d’années et moi j’étais là depuis 8 ans. En général quand ton club formateur te propose ton premier contrat professionnel, tu le signes. Et du coup j’ai signé et je suis resté.

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné selon toi malgré un contrat professionnel pour faire tes débuts en Ligue 1 et débuter avec ton club formateur ?

J’ai signé professionnel pour un an, mais la dernière année ça s’est un peu compliqué. Il y avait pas mal de milieux de terrain, il me semble qu’il y en avait 9 ou 10 à l’époque quand on était encore en Ligue 1. C’était compliqué de se faire une place, à l’entrainement j’étais souvent baladé à droite à gauche là où il fallait. Souvent on me mettait défenseur central, latéral, des postes qui ne sont pas du tout adaptés à mon style de jeu. Je jouais quand même le week-end, je redescendais avec la réserve mais bon c’était ma 3e/4e année en CFA2 donc j’avais fait le tour un petit peu donc c’était un peu dur.

Assez tôt dans l’année, on m’a proposé de faire un essai en Espagne et je savais que je n’allais pas rester au club. En général, dans les clubs ils t’annoncent en mars/avril si tu continues ou pas. De toute façon je le savais. Le coach de la une ne m’avait pas pris, je n’avais pas joué en L1 et souvent les joueurs qui ne signent qu’un an comme ça c’est plus compliqué.

Tu rebondis finalement en 3e division espagnole en 2018, comment s’est passé cette expérience là-bas ?

Je suis parti faire un essai en Espagne d’une semaine dans un club de D3 fin avril. Cela s’est super bien passé. Directement, ils voulaient me prendre au bout de la semaine. Mais j’ai fini ma saison tranquille. J’ai réfléchi un peu et le club en Espagne faisait que de m’appeler, le coach me voulait vraiment. J’avais peut être une possibilité en National aussi, mais j’étais un peu déçu de l’année qui ne s’était pas très bien passée et au niveau de la philosophie de jeu ça me correspondait pas forcément à certains moments. Donc je me suis dit en Espagne c’est peut être une bonne opportunité, de ce que j’avais vu ça jouait au ballon ça essayait de jouer. Du coup, je suis parti là-bas à El Ejido.

Et ça s’est super bien passé de suite, je jouais tous les matchs. Mais on a connu une saison collective un peu difficile puisqu’on a changé 3 fois de coach. Même si moi personnellement ça s’est bien passé, je regagnais ma place et j’ai fait une année pleine à 31 matchs. J’avais encore 2 ans de contrat sauf qu’on est descendu, donc du coup je ne me voyais pas rester là-bas en 4e division vu que j’avais fait une belle année en 3e division. J’ai eu 3-4 opportunités et j’ai choisi de partir à Granada parce qu’ils avaient un projet où d’après-eux ils voulaient me faire monter avec l’équipe une petit à petit. Et comme le club venait de remonter en Liga, je me suis dit que ça pouvait être un beau challenge à tenter. Peut être démarrer avec l’équipe 2 qui joue en D3 et monter. Si j’arrivais à débuter en Liga ça pouvait aller vite.

J’avais d’autres offres de clubs de D3 qui étaient costauds et une D2 qui voulait me prêter la première année en D3. Mais j’ai préféré tenter, en plus il y avait des conditions d’entrainements qui étaient superbes. Tout neuf, on avait un centre d’entrainement juste pour la une et la deux. Je m’étais déplacé là-bas pour visiter, j’avais discuté avec le coach qui me voulait vraiment. J’ai joué titulaire, une petite déchirure qui m’a stoppé un mois et demi mais l’équipe ne tournait pas trop, l’esprit n’était pas fou et collectivement il n’y avait pas une grande osmose.

Après je suis revenu, j’ai fait des matchs, je me suis entrainé avec les professionnels quand même là-bas avec Maxime Gonalons où ils étaient en train de faire une grosse saison en terminant 7e de Liga. Mais nous on était pas bien en 3e division et il y a personne de l’équipe qui est monté avec eux cette année-là, juste s’entrainer. Du coup, ils n’ont pas fait ce qu’ils m’avaient promis on va dire. Ensuite il y a eu le COVID, la saison a été coupée puis terminée en février. Je suis resté là-bas tout seul pendant 2 mois enfermé, confiné sans entrainements à attendre parce qu’on ne savait pas si ça reprendrait. Heureusement j’allais avec Max mais c’était dur cette période.

Après cette expérience, tu as connu une période de plus de 6 mois sans club. La situation y jouait pour beaucoup ?

À la sortie de ça, le contexte économique c’était compliqué. Les clubs ils ne savaient pas où ils allaient. J’ai eu une offre en 3e division en Espagne mais j’ai refusé car après ça j’avais envie de rentrer en France et trouver un projet près de chez moi pour me relancer après la saison. J’ai attendu, j’ai eu une seule opportunité en CFA. Un club qui venait de descendre de National, ils voulaient me prendre, mais je n’étais pas sûr de moi de retourner à ce niveau. Et donc du coup j’ai attendu.

Mais après plus les mois passent, plus ça se complique quand on ne prend pas les projets quand ça se présente. Avec la COVID et la situation il n’y avait pas trop de sous, quand on est inactif. On m’avait aussi proposé un essai en D2 suédoise, en septembre, pareil je n’étais pas vraiment prêt. Je ne le sentais pas.

Comment s’est présentée à toi cette opportunité d’évoluer en Finlande à KuPS Kuopio ?

J’ai attendu et en janvier on m’a proposé un essai à KuPS. J’ai dit OK et je suis parti. J’ai fait un mois d’essai où j’ai disputé des matchs amicaux et un match de Coupe que j’avais joué titulaire. Et du coup, j’ai signé ici, je sais que j’ai des qualités. Même s’il faut passer par un essai, je préfère attendre une bonne opportunité d’un essai que me précipiter et repartir en CFA où on sait qu’il y a beaucoup d’équipes, de joueurs, c’est dur de s’en sortir. Au final, j’ai eu raison de le faire puisque la saison a été arrêtée en janvier j’aurais fait 5 mois, mais j’aurais été arrêté 6 mois. C’était un mal pour un bien.

Comment s’est passée ton acclimatation en arrivant notamment en plein hiver ?

Quand je suis arrivé, il faisait entre -20 et -25°. Donc au début c’était très dur franchement moi qui vient de Toulouse et qui avait connu l’Espagne. Après je pensais que ça allait être plus difficile au niveau des entrainements, mais il y avait de bonnes conditions. On était dans un dôme fermé, il ne faisait pas du tout froid. Donc quand je suis arrivé ça m’a rassuré haha.

As-tu été étonné positivement du niveau du football finlandais ?

Quand je suis arrivé, franchement j’ai été surpris. Honnêtement avant de venir quand on m’a parlé de la Finlande, je ne connaissais pas du tout. Aucune équipe du championnat. J’ai vu en arrivant qu’il y avait de l’intensité, au niveau de ce qu’on faisait à l’entrainement c’était sérieux, le staff c’était bien en place et organisé comme les installations. Il y avait tout ce qu’il fallait pour prendre du plaisir, progresser et se remettre en jambe petit à petit vu que j’avais fait 7 ou 8 mois à l’arrêt. Donc vraiment agréablement surpris.

Une belle bataille s’annonce avec l’HJK pour le titre de champion après votre titre en Coupe à plus de la mi-saison, comment vois-tu le reste de la saison ?  

Je pense que tout est possible, l’HJK va avoir beaucoup de matchs. Bon nous aussi si on se qualifie on en aura beaucoup, mais on a quand même un bon effectif avec de la qualité. Les joueurs qui jouent, ceux qui jouent un peu moins, tout le monde peut apporter. Cela tourne beaucoup et à chaque fois que ça tourne, ça se passe bien. Donc tous les joueurs sont concernés et font leurs matchs dès qu’ils en ont l’opportunité. Je pense que c’est sur ça qu’on a une carte à jouer. En plus de ça, on a une confrontation directe contre eux chez eux dans 2 semaines. Si on arrive à les battre on sera encore plus proche. Faire le doublé ça serait vraiment beau avec la Coupe déjà remportée !

Classement actuel de la Veikkausliiga, le championnat finlandais. Source : Soccerway.

Et en championnat, à titre personnel tu as aussi plus de temps de jeu désormais ?

En championnat, j’ai joué le match d’Haka titulaire il y a un mois. Avant ça quasiment à tous les matchs je rentrais. C’est petit à petit, c’était après un match de Coupe d’Europe. On jouait 3 jours après, ça tournait un peu donc j’ai eu la chance de pouvoir jouer. Et ça c’est bien passé. J’ai fait un bon match et de là j’ai enchainé le match Européen face à l’équipe ukrainienne. Même si j’avais joué avant titulaire contre Lahti où on avait gagné 4-2 là-bas et j’avais fait un bon match mais après on avait repris sur un rythme moins élevé. Je rentrais, mais à chaque fois j’essayais d’apporter, de donner. Et je pense qu’à force ça a payé.

Lorsqu’il y a eu l’occasion de tourner un peu, j’ai pu avoir ma chance et j’ai pu commencer à être bien en jambe, à prendre du rythme physiquement. Car j’ai un style de jeu où je cours beaucoup, j’ai besoin d’attaquer et de défendre donc il faut que physiquement je sois bien. Donc j’ai enchainé et j’ai joué depuis là quasiment tous les matchs. Donc en fait ça tourne vu qu’on a beaucoup de matchs avec un gros effectif donc tout le monde mérite de jouer. Mais c’est vrai qu’en ce moment, j’ai beaucoup de temps de jeu donc c’est bien et j’espère que ça va continuer.

Comment vis-tu cette épopée européenne en Conference League actuellement avec déjà 3 tours passés notamment le dernier Astana et la prochaine confrontation à venir face à l’Union Berlin ?

Je trouve que toutes les qualifications, tous les matchs que l’on a faits, ce n’est pas des matchs où on a volé des victoires où on a été en dessous. Je trouve que l’on a été au niveau voir meilleur que les équipes qu’on a rencontrées et qu’à chaque fois on méritait de passer. Cela prouve qu’en Finlande, il y a de bonnes équipes déjà, qu’il y a de bons joueurs et que parfois la vision que peuvent avoir certaines personnes qui sont hors de Finlande sont fausse. Il faudrait qu’ils regardent plus de matchs et s’intéressent un peu plus.

J’ai vu que Toulouse était sur un défenseur du championnat, je regarde les matchs j’ai vu aussi le jeune finlandais Skyttä. Donc ça prouve que les clubs commencent à s’intéresser. C’est pour ça je pense que petit à petit ça progresse, c’est bien le parcours que l’on fait et le parcours que fait l’HJK ça donne une bonne image et si les clubs sont là c’est qu’ils sont au niveau c’est quand même des matchs allers/retours, c’est long, donc ça montre que si on est là on le mérite. Franchement ça joue pas mal l’HJK, c’est vraiment une bonne équipe. Après avoir joué le club arménien, ukrainien, Astana en termes de niveau c’est aussi dur.

Et peux-tu nous raconter ton but face au club Ukrainien du Vorskla Poltava au 3e tour d’une magnifique frappe ?

C’est vrai que ces derniers temps à l’entrainement je restais pas mal. On a des moments libres après, où on fait des appuis-remises, frappes. Je me suis rendu compte que j’avais une bonne qualité de frappe et que j’étais bien ces derniers temps. Donc franchement je me suis retrouvé au bon endroit quand le ballon est arrivé, je n’avais pas de doute, j’avais fait le geste pas mal de fois à l’entrainement ces derniers de temps. Bon après il y a un peu de réussite, mais il en faut toujours un peu. J’ai bien contrôlé, bonne prise de balle, après je me suis retrouvé en face du but et du coup j’ai répété un geste automatique que j’ai l’habitude de faire et c’est rentré !

Contre Astana, aussi j’ai fait une frappe en première mi-temps sur le deuxième match et sur le même match contre les Ukrainiens j’ai touché le poteau une fois et on a marqué juste derrière la 92e. Donc c’est bien, en ce moment je suis bien, je suis en confiance, je tente des choses. C’est le bon état d’esprit je pense.

L’Union Berlin est prévenu alors haha

Haha si je me retrouve en bonne position surtout sur ce genre de match, il ne faut pas avoir de complexes et qu’on saisisse la moindre chance si on peut tenter. Il faut jouer sans pression, prendre du plaisir, faire les efforts. À la moindre opportunité, il faudra tenter. Si on commence à se brider, à ne pas tenter des choses, c’est le meilleur moyen de ne pas passer. Il faut qu’on joue notre jeu. Les opportunités qu’on a, il faut les tenter. Si on met 5 frappes en tribunes et qu’on en met 2 au fond, voilà c’est un but, il faut marqué.

Mentalement vous avez-fait preuve d’une grande force pour réussir à faire tourner autant de matchs européens à la toute dernière minute avec notamment un retard de 2 buts face à Astana, d’où-cela vient-il selon toi ?

Cette équipe il y a un sacré état d’esprit. Après je pense que les Ukrainiens pour avoir aussi joué les deux matchs, ils étaient tout aussi bons. Ils ont quand même fini 4e du championnat, d’ailleurs le Shakhtar qui a battu Monaco mardi, donc c’est quand même des équipes de qualité. À part en jeune à Toulouse, parce qu’il y avait des joueurs avec qui je jouais depuis 5-6 ans on était à l’école et on se connaissait parfaitement, mais sinon je pense qu’au niveau de l’état d’esprit c’est la meilleure équipe dans laquelle j’ai été.

Franchement tout le monde s’entend bien, pas d’état d’âme, on rigole bien, ça bosse. Après ça se sent sur le terrain. On ne lâche jamais, on joue collectif, on joue les uns pour les autres. Quand il faut se sacrifier pour l’autre, on le fait. Au delà de la qualité car il y en a, ça me parait important de ce qu’on a réussi à faire pour le moment.

Quel est le rôle de l’entraîneur Simo Valakari tactiquement dans tout cela ?

C’est un bon tacticien, avec lui on apprend beaucoup à s’adapter. On est capable en cours de match de changer de système, de changer des joueurs. Ceux qui rentrent s’adaptent de suite. Franchement on travaille beaucoup. On fait de la vidéo, les coups de pied arrêtés sont bien travaillés on sait ce qu’on doit faire, le placement sur le terrain pareil. C’est un coach qui aime bien jouer au ballon, qui aime qu’on prenne du plaisir et il en prend sur le banc en nous voyant jouer. Ce n’est pas un coach qui veut balancer de longs ballons devant. Il faut qu’on joue, profiter, qu’on se lâche. Après bien sûr il faut y aller dans le combat, c’est la base du foot ça. Les entrainements c’est ludique, il y a du jeu. On prend du plaisir.

Cela va bien avec tes qualités justement ce style de jeu de KuPS ?

C’est ça, moi j’aime jouer au ballon. J’aime bien être entre les lignes, donner, redemander. C’est bien parce que les ballons ils arrivent quand je suis bien placé. Ca joue. Il n’y a pas de joueurs égoïstes dans l’équipe qui joue pour leur gueule on va dire. Il y a que des joueurs qui essayent de trouver les partenaires, qui jouent collectif. Même défensivement, tout le monde défend, tout le monde travaille. Donc franchement je me sens bien moi.

Quels conseils donnerais-tu de ton expérience à des jeunes qui ne seraient pas conservés par leur club formateur et sur l’opportunité de pouvoir évoluer à l’étranger ?

Je pense qu’il ne faut pas avoir peur, il faut tenter. Dans tous les cas, que ça marche ou que ça ne marche pas, ça sera une belle expérience. Ils verront un autre pays, une autre culture, ils apprendront d’autres langues, ça les aidera à s’ouvrir aux autres. Et ça les rendra plus matures. Dans tous les cas, même si ça ne marche pas sur le côté sportif, on gagne d’autres choses à côté qui vont peut être nous rendre plus fort pour un futur challenge. Et cela peut aussi très bien marcher, on peut trouver un autre endroit où on croit plus en nous, nos qualités sont plus recherchées et demandées. Même par la suite on peut même revenir dans notre pays plus fort.

Justement un retour en France, t’intéresserais prochainement ?

Si un jour j’ai une bonne opportunité en France, ça pourrait m’intéresser. Quand j’étais à Granada à la mi-saison, j’avais eu une opportunité de prêt à Dunkerque. Ils étaient premiers en National et sont montés à la fin de saison. À l’époque ça m’intéressait, j’aurais bien aimé rentrer. Mais pour l’instant, je suis bien je suis concentré sur la saison. On verra plus tard, mais pourquoi pas car j’ai ma famille, je serais plus proche de chez moi. Je suis encore jeune, ça sera peut être une bonne occasion de montrer que c’est possible et qu’il n’y a pas qu’un seul parcours. Mais pour le moment je ne pense pas trop à ça.


Un grand merci à Jordan Sebban pour ce long échange et pour son temps avant la rencontre aller face à l’Union Berlin. Nous lui souhaitons tout le meilleur pour cette opposition et pour le reste de la saison en Finlande !

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