Une première réussie de bout en bout ! Du 4 au 17 mai 2025, les Îles Féroé ont accueilli pour la toute première fois une phase finale de compétition internationale de football : l’Euro féminin U17. Un événement historique pour cet archipel, initialement prévu en 2021, mais repoussé en raison de la pandémie de Covid-19.
Pendant près de deux semaines, les villes de Tórshavn et Klaksvík ont vibré au rythme du football féminin. Huit sélections étaient présentes, réparties dans deux groupes :
- Groupe A : Îles Féroé, Autriche, Pays-Bas, Norvège
- Groupe B : France, Espagne, Pologne, Italie
Deux stades ont été mobilisés pour l’occasion : le Við Djúpumýru à Klaksvík et le Tórsvøllur, enceinte nationale à Tórshavn. Un duo d’infrastructures qui a parfaitement tenu son rang dans l’organisation de cette compétition d’envergure.

Le baptême du feu pour les Iles Féroé
Pour leur première participation à un tel niveau, les jeunes Féroïennes ont souffert face à l’élite européenne. L’apprentissage fut rude, avec trois défaites et 27 buts encaissés. Malgré ces rudes revers, l’enthousiasme autour de la sélection a confirmé l’importance de ce sport sur l’archipel, où le ballon rond est qualifié de « religion » par l’ex-sélectionneur Håkan Ericson.
Sur le plan sportif, la compétition a été dominée par les Pays-Bas, qui ont brillamment remporté le tournoi après une finale disputée face à la Norvège (2-1). Le parcours néerlandais fut presque parfait, avec notamment une attaque flamboyante (24 buts en 5 matches). La France, quant à elle, s’est arrêtée en demi-finale, après un match nul contre les Pays-Bas (1-1) suivi d’une cruelle élimination aux tirs au but (4-3). L’autre demie a vu la Norvège surprendre l’Italie (3-1). L’Espagne, battue en phase de groupes par l’Italie, a terminé sur une bonne note en s’imposant lors du match pour la troisième place (6-1 face à l’Autriche).
Au-delà des terrains, environ 400 personnes liées au tournoi (joueuses, staffs, officiels, médias) ont débarqué sur l’archipel, sans compter les supporters venus de sept pays différents. Klaksvík et Tórshavn ont vu leurs rues animées par des chants et des couleurs venus d’ailleurs, apportant une effervescence rare. L’organisation irréprochable de ce championnat pourrait bien ouvrir la voie à d’autres candidatures féroïennes dans les années à venir. Un objectif assumé de la FSF (Fédération Féroïenne de Football), qui cherche à engranger des points auprès de l’UEFA et de la FIFA en matière de logistique et d’accueil.