La Norvège s’est inclinée (3-1) face au Japon ce samedi matin. Une défaite synonyme d’élimination dans un nouveau match où les difficultés observées lors des précédentes rencontres étaient encore présentes.

Un seul changement à noter dans le « onze » concocté par Hege Riise ce samedi matin. Ingrid Hengen, la joueuse de Barcelone, a pris la place de Frida Leonhardsen-Maanum. Ada Hegerberg a commencé la rencontre sur le banc des remplaçants, jugée trop juste pour être titularisée. Face à des Japonaises intraitables en phase de groupe, nous nous attendions à un match compliqué, et il n’aura fallu attendre que 45 secondes pour que ces dernières se procurent leur première grosse situation. Sur un centre venu du côté droit, Aurora Mikalsen sort un arrêt réflexe devant son but, empêchant Hinata Miyazawa de reprendre le ballon, seule face au but vide. Le pressing et les incursions adverses se faisaient de plus en plus nombreuses, lorsque Sophie Roman Haug vient sauver son équipe en dégageant le ballon devant sa gardienne. Un effort presque inutile puisque sur l’action qui suivit, Ingrid Engen vient tromper sa gardienne sur un centre japonais et marque contre son camp (1-0, 15e). Suite à cette ouverture du score, les Nadeshiko décident de reculer. Chose qu’il ne faut pas faire face à une Caroline Graham Hansen qui ne demande qu’à avoir des espaces. Cinq minutes plus tard, cette dernière élimine deux adversaires, décale Vilde Bøe Risa sur le côté droit qui centre pour Guro Reiten et place une superbe tête décroisée qui trompe Ayaka Yamashita (1-1, 20e). Pour la première fois de la compétition le Japon encaisse un but. C’est alors dans un match fermé que les équipes vont évoluer jusqu’à la mi-temps.

Une erreur fatale

Cette seconde période repartit sur les mêmes bases que la première avec une grosse domination japonaise. Étouffées, les Norvégiennes peinent à sortir de leur moitié de terrain, et sur une énième occasion adverse, Vilde Bøe Risa se fait chipper le ballon sur une passe dans la surface de réparation et Risa Shimizu bat, d’un sang-froid remarquable, Aurora Mikalsen (2-1 49e). Toujours sous pressions, les Gresshoppene devront attendre la 76e minute pour se procurer leur première situation dangereuse. Caroline Graham Hansen se fait contrer sur le côté droit, le ballon arrive dans les pieds de Karina Sævik seule face à la gardienne, mais cette dernière croise trop son ballon. Quelle occasion gâchée, et c’est peut-être ici que le match bascule définitivement. Quelques instants plus tard, Aoba Fujino sert parfaitement Hinata Miyazawa dans la profondeur et remporte son face-à-face avec la gardienne norvégienne (3-1, 80e). Ultime sursaut d’orgueil lorsque Caroline Graham Hansen sert Sophie Roman Haug au second poteau qui remet le ballon à Karina Sævik qui envoie une super tête, mais Ayaka Yamashita sort un arrêt exceptionnel sur sa ligne. L’entrée d’Ada Hegerberg n’a rien changé, et la Norvège est, logiquement, éliminée de la Coupe du Monde.

Une compétition ratée

Le parcours de la sélection norvégienne lors de cette Coupe du Monde n’a rien de glorieux. Impuissantes face à la Nouvelle-Zélande, inefficaces face à la Suisse, les joueuses d’Hege Riise ont tout de même réussi à nous donner un semblant d’espoir avec un large succès (6-0) face aux Philippines. Mais ce n’était qu’un mirage, puisque les mêmes difficultés à construire le jeu sont revenues face aux Japonaises ce samedi matin. Dans les vestiaires, l’ambiance n’était pas au beau fixe, car toutes les joueuses se sont plaintes du management de leur entraîneuse, de sa difficulté à donner des consignes claires et son manque de solutions lorsque l’équipe est en difficulté. À cela s’ajoute la blessure d’Ada Hegerberg. Bref, une compétition à oublier… ou peut-être que non justement. Il faudra se servir de cet échec pour que certaines joueuses et l’entraîneuse se remettent en question.

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