Jonathan Hendrickx, né à Court St-Etienne en Belgique, est un footballeur professionnel évoluant à Breiðablik. Arrière latéral droit, Jonathan a été formé au Standard de Liège avant de découvrir les Pays-Bas au Fortuna Sittard. Après trois ans au pays du gouda, le défenseur va tenter la folle expérience de s’envoler pour l’Islande et signe un contrat avec le FH Hafnarfjörður, avec qui il gagne deux titres.

Avec les Islandais, il découvre même l’Europe en jouant les qualifications de Champion’s League et d’Europa League. Lors du mercato estival 2017, il a l’opportunité de s’engager au Portugal, à Leixoes, mais c’est un échec. Il décide donc de revenir en Islande et signe avec Breiðablik. Une véritable réussite car depuis lors, Jonathan Hendrickx est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs du championnat. Il répond à nos questions :

Tu connais un peu Nordisk Football ?

J. Hendrickx: Oui j’ai connu via Twitter, surtout le compte consacré au championnat islandais.

Le retour à la compétition approche, vous êtes prêt ?

J. Hendrickx: Oui physiquement on est prêt et j’avoue qu’on attend le début de la compétition avec impatience car la préparation est vraiment longue. Je pense quand même qu’on devrait avoir l’un ou l’autre renfort avant le début du championnat.

Quels sont tes objectifs pour cette saison?

J. Hendrickx: Personnellement, je veux améliorer mes stats comparées à la saison dernière (3 buts et 3 passes décisives) et gagner un titre.

Tu es devenu indiscutable dans le 11 et tu es considéré comme l’un des meilleurs latéral du championnat, ça faisait partie de tes attentes lors de ton arrivée ? Avec ce statut, retourner dans un championnat européen plus en vu est un désir ? Tu as déjà eu des contacts ces derniers mercatos ? Où rester en Islande est peut-être ton choix ?

J. Hendrickx: Mon ambition était surtout de m’imposer et d’apporter mes qualités. Après, les choses se sont faites naturellement et j’entends souvent que je suis la meilleure latéral droit du championnat, ça fait plaisir car je trouve qu’il y a pas mal de bons joueurs. Bien sûr j’ai l’ambition de partir à l’étranger et cela devrait arriver dans les prochains mois. J’ai eu plusieurs contacts pour cet été donc on verra ce qui va se passer mais je resterai toujours reconnaissant par rapport à ce que l’Islande m’a apporté.

C’est quoi la différence entre le football islandais et belge ou hollandais ?

J. Hendrickx: Je dirais que le niveau du football belge est plus élevé ça va plus vite et on y retrouve des équipes de très grande qualité comme Bruges et Genk par exemple. Même la 2ème division belge ( D1B ) est d’un super niveau depuis la réforme du championnat. Mais j’ai toujours répété que le niveau du championnat islandais est plus élevé que ce que les gens pourraient penser.

Le jeu est plus physique ?

J. Hendrickx: C’est vrai que certaines équipes ici sont très physiques notamment Stjarnan ou KA. Après, je ne pense pas que ce soit beaucoup plus physique qu’en Belgique.

D’après les réseaux sociaux, tu entretiens une belle amitié avec Damir Muminovic, comment est-il dans la vie de tous les jours ?

J. Hendrickx: Oui, je m’entends bien avec Damir. Je le connaissais déjà un peu avant de rejoindre Breidablik. Il m’a aidé à m’intégrer rapidement dans le groupe. C’est vraiment un bon gars qui est simple dans la vie de tous les jours.

La vie en Islande c’est comment ? Le climat n’est pas trop dur à vivre ?

J. Hendrickx: La vie en Islande, c’est avant tout le calme et la sérénité. Peu de criminalité, une vie vraiment paisible. Les gens sont super accueillants donc ça rend les choses plus simples. Personnellement, j’ai parfois du mal avec la météo car les jours de beaux temps sont peu nombreux et c’est parfois difficile à vivre. C’est le seul point négatif.

Tu arrives à vivre du football ?

J. Hendrickx: Oui bien sûr et même très bien. Il y a d’ailleurs de plus en plus de joueurs en Islande qui sont professionnels et qui ne vivent que du foot.

Ta famille t’a suivi ?

J. Hendrickx: A l’heure d’aujourd’hui, je vis avec ma copine depuis presque 1 an. Avant cela, elle devait finir ses études donc ça n’a pas toujours été simple de gérer la distance mais on s’en est plutôt bien sorti. Quant à ma famille, elle me rend visite chaque année. Ma mère, mon frère, mes grand-parents, ma sœur, ma belle-famille… ils sont tous venus ici déjà.

Passer du Portugal à l’Islande, ça doit faire un choc, non? 

J. Hendrickx: C’était le choc thermique ! Au mois de novembre au Portugal, j’étais encore sur ma terrasse avec 25 degrés. Puis en janvier, j’arrive en Islande dans 25 cm de neige *rire*

La Belgique te manque de temps en temps ?

J. Hendrickx: Bien sûr, la Belgique me manque mais je dirais surtout que c’est ma famille et amis qui manquent le plus. J’essaie de rentrer aussi souvent que je puisse le faire pour les voir et passer un peu de temps avec eux.

Ton frère, Gaetan, s’impose à Charleroi, c’est une fierté pour toi ?

J. Hendrickx: Oui, je suis fier de lui et de ce qu’il accomplit. Je lui souhaite d’ailleurs de franchir un cap prochainement car je sais qu’il a de l’ambition.

C’est qui le plus fort entre lui et toi ? Ahah

J. Hendrickx: ahah Joker! Je pense que c’est difficile de nous comparer car on joue à des postes différents qui ne se ressemblent pas du tout. J’ai des qualités qu’il n’a pas et vice versa.

Tu suis le championnat belge? 

J. Hendrickx: Oui, je continue à suivre le championnat surtout parce que mon frère y joue donc je regarde ses matchs chaque week-end.

Formé au Standard, tu es rouche ? Revoir le club en haut de l’affiche c’est un souhait pour toi ?

J. Hendrickx: Je suis surtout un fan de beau football. J’adore voir Genk et Bruges jouer. Après, c’est vrai que je continue à regarder le Standard et que niveau ambiance, ils ont les meilleurs supporters. Rien que pour cela, c’est sûr que ce serait chouette qu’il puisse revivre les belles années.

Lors de cette dernière coupe du monde tu étais plus Islande ou Belgique ?

J. Hendrickx: Belgique. Je ne me sens pas du tout attaché à l’équipe nationale d’Islande ahah.

Quel est ton ressenti sur l’élimination face à la France ?

J. Hendrickx: Pas trop mal. C’est dommage car je pense que la Belgique méritait mieux et je crois que c’était le moment idéal pour gagner un grand tournoi. Mais j’avais dit depuis le début que je voyais la France comme favori du tournoi.

Tu as des regrets au sujet de ta carrière ?

J. Hendrickx: Non, aucun regrets. Parfois, je me dis est-ce que j’aurais pas du être un peu plus patient etc mais très vite, je me dis que non, venir en Islande m’a permis de connaître la joie d’être champion à 2 reprises, de jouer en préliminaires d’Europa league et de ligue des champions, de devenir une valeur sûre du championnat… Je pense juste que c’est le moment de goûter à un nouveau défi pour moi.

On remercie grandement Jonathan pour sa disponibilité et sa gentillesse, un joueur de talent, sympathique et ambitieux. L’équipe NordiskFootball et moi-même lui souhaitons le meilleur pour cette saison et dans la suite de sa carrière !

Laisser un commentaire