Il aura fallu attendre 90 ans. Une éternité pour les supporters de l’Ekenäs Idrottsförening qui n’avaient plus connu l’élite du football finlandais depuis 1933. Un niveau qu’ils n’ont côtoyé qu’un an dans toute leur histoire, c’est vous dire l’immense exploit que vient de réaliser ce club de Tammisaari, en finnois, petite ville d’à peine 15 000 âmes située dans le sud de la Finlande à environ 100 kilomètres à l’ouest d’Helsinki.
Une montée historique
Malgré des matches amicaux de pré-saison loin d’êtres prometteurs (trois défaites et un match nul) les joueurs de Gabriel Garcia Xatart ont entamé le championnat sur les chapeaux de roues. Bien que sa première défaite survint dès la deuxième journée, Ekenäs entame une super série de douze matches sans défaite consécutifs. Et même dans le sprint final, où la pression et le stress atteignent leur paroxysme, rien ne semblait pouvoir faire flancher le club finlandais qui ponctuait sa saison par une incroyable série de douze succès. Il n’en fallait pas moins pour définitivement mettre de côté l’IF Gnistan, à ses trousses avec seulement quatre points de moins. C’est avec un bilan de 18 victoires, 6 matches nuls et deux petites défaites qu’Ekenäs terminait sa saison et obtenu sa promotion à l’échelon supérieur.
Les exigences de la Veikkausliiga auront-ils raison d’Ekenäs ?
Bien que la montée soit acquise sportivement, elle ne l’est pas encore sur le plan administratif. Un véritable casse-tête attend les dirigeants. Les exigences pour évoluer en Veikkausliiga sont très claires. D’abord, le stade et ses infrastructures doivent répondre aux différentes normes instaurées. Le nombre de places assises et à l’abri doit être, au minimum, de 1 500, ce qui n’est pas le cas actuellement puisqu’il n’y en a que 300, de disposer d’éclairages spécifiques, d’être dans la capacité d’accueillir la diffusion des rencontres d’une manière adéquate et la pelouse doit répondre aux normes de la FIFA. Et c’est ce dernier point qui pose un gros problème.
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Installé en 2016, le synthétique de l’Ekenäs Centrumplan a pris un sa cré coup de vieux, et devra absolument être remplacé cet hiver. Cependant, les conditions climatiques rendent l’opération très compliquée et le timing extrêmement serré entre la demande du permis de construire, le début des travaux et le début du championnat. De plus, tout cela coûte une certaine somme que le club ne peut prendre en charge, alors, ce dernier compte sur la collaboration de la ville et de la fédération.
L’argent a été trouvé
Magnus Illman, président du conseil d’administration, a confié dans un média local que deux scénarios sont à l’étude. Le premier est celui d’une accession au niveau supérieur, le second, celui d’une nouvelle saison en Ykkonen. Avoir un stade de replis n’entre pas en compte dans les plans du club, il est donc difficile de se projeter dans les années à venir.
Malgré tout, il existe une lueur d’espoir dans cet avenir encore sombre. Le 6 novembre 2023, le conseil d’administration de Raseborg a approuvé la demande d’investissement pour la rénovation du complexe sportif. Ce ne sont pas moins de 950 000€ qui seront investis cet hiver (600 000€ par la ville, 350 000€ par la fédération).
Le club en attente de la décision de la fédération
Aussi, le club a eu l’autorisation d’étaler la durée des travaux sur deux ans. Si le gazon doit être prêt, au plus tard, le 1er juin 2024 et l’éclairage (devant passer de 700 lux à 800 lux) au 1er octobre 2024, les tribunes pourront, elles, être mis aux normes qu’en 2025 à partir du moment où les installations nécessaires à la diffusion des rencontres soient en places.
Le chemin est encore long pour Ekenäs, et la fédération ne décidera que le 22 décembre si le club finlandais est apte à jouer en Veikkausliiga la saison prochaine, mais ses supporters, eux, n’en doute pas une seule seconde et attendent impatiemment le retour de leur club de cœur dans l’élite.