On l’attendait depuis des mois, la voilà, la Coupe du Monde a débuté jeudi et plus particulièrement samedi pour nos pays, avec deux belles affiches dès la première journée. Un Argentine – Islande puis Pérou – Danemark pour se conclure par un Suède – Corée du Sud ce lundi.

Et ne tournons pas autour du pot plus longtemps, nos pays nordiques pour une première historique avec 3 représentants ont montré qu’ils avaient bien leur place pour cette Coupe du Monde. 2 victoires et 1 nul historique pour l’Islande, la Coupe du Monde débute bien pour nous, profitons-en avant les prochaines échéances pour revenir plus en détails sur ces rencontres :


  Argentine 1-1 Islande 

Un point historique !

Ils l’ont fait ! Opposés à la mythique Argentine pour leur premier match de Coupe du monde, les Islandais sont parvenus à accrocher Messi et compagnie et glanent leur premier point dans la compétition. Et avec un peu plus de réussite, n’ayons pas peur de le dire, l’Islande aurait même pu l’emporter ! Exemplaires de solidarité et de discipline, « nos garçons » ont beaucoup plié mais jamais rompu, pouvant aussi compter sur les prouesse d’un Hannes Þór impeccable dans son rôle de dernier rempart et élu homme du match. Frábært! 


Première mi-temps

Sans surprise les Argentins ont mis le pied sur le ballon dès le coup d’envoi. Bien en place, l’Islande n’a pas été inquiétée et a même raté une occasion d’ouvrir le score à la 11′ quand Birkir Bjarnason, face au but, n’a pas réussi a cadrer sa reprise. L’Argentine réplique et ouvre le score : dos au but, Sergio Agüero contrôle un ballon balancé dans la surface par Rojo, parvient à se défaire du marquage de Ragnar Sigurðsson en se retournant et déclenche une belle frappe du gauche qui se loge dans la lucarne d’un Hannes Halldórsson impuissant (1-0, 19′).

Loin d’être abattu, les Islandais réagissent vite et bien : le centre de Gylfi, bien dévié par Birkir juste devant Caballero, atterri devant Alfreð Finnbogason qui ne se fait pas prier pour convertir l’offrande (1-1, 23′). Coup de chaud sur la planète football ! Et juste avant la mi-temps, Gylfi s’infiltre au milieu de la défense argentine et parvient à placer un petit plat du pied qui ne trompe pas la vigilance du portier argentin, promptement au sol pour repousser la tentative. À la pause, l’Islande fait plus que tenir le choc !

Seconde mi-temps

À la reprise, l’Islande se montre entreprenante et, durant quelques minutes, on se permet de rêver à un scénario victorieux. Malheureusement l’Argentine reprend le contrôle et imposera ensuite une domination sans partage. Peu après l’heure de jeu, l’arbitre accorde un penalty relativement généreux (il en oubliera un autre bien plus évident quelques minutes plus tard) pour une pseudo poussette de Magnússon sur Meza… Messi s’élance et bute sur Hannes Þór le magnifique ! Quelle image !

Messi tentera ensuite de se rattraper, comme sur cette frappe enroulée des vingt mètres qui frôle le poteau à la 81’… Pas loin ! A la 87′ Pavón voit son centre-tir superbement détourné par un Hannes Halldórsson en feu. Messi aura encore plusieurs cartouches sur coups francs en toute fin de partie mais rien n’y fait, le score ne bougera plus. Pour son entrée en lice, l’Islande accroche l’Argentine ! Un premier point de pris qui laisse la porte ouverte aux scénarios les plus optimistes pour la suite du tournoi.

Les tops : Hannes Þór Halldórsson & Emil Hallfreðsson

Si l’ensemble des joueurs se sont montrés à la hauteur de l’événement, ces deux lascars méritent une mention particulière. Le premier s’est montré décisif en repoussant le penalty de Messi et en réalisant plusieurs interventions déterminantes pour préserver le score. Le second a quant à lui été omniprésent au milieu de terrain. Le divin chauve était au four et au moulin et a terminé la partie en ayant parcouru 10,5 kilomètres et réussi 17 passes (77%), des chiffres comparables à ceux de Gylfi.

Le flop : la blessure de Jóhann Berg Guðmundsson

On jouait la soixante-deuxième minute quand « Jói » est resté au sol. Visiblement touché au mollet, il a dû céder sa place à Rúrik Gíslason. Depuis, le doute est omniprésent :  l’ailier droit sera-t-il apte pour la suite de la compétition ? Peu d’éléments de réponse sont communiqués par le staff qui se montre très réservé quant au diagnostic final de la blessure. S’il n’a pas démérité quand il était sur le terrain, l’apport de Rúrik est évidemment moindre. Heimir assure avoir un plan B en cas de forfait…

Chiffres clés:

  • Possession : 72% – 28%
  • Tirs (cadrés) : 26 (7) – 9 (3)
  • Fautes (cartons) : 10 (0) – 15 (0)
  • Messi a tiré onze fois au but sans marquer. Lors du premier match de l’Islande à l’Euro en 2016, Cristiano Ronaldo avait tenté 10 frappes, sans plus de réussite.
  • 99,6% d’audience pour la RÚV, la chaîne islandaise qui diffusait le match.
Messi pris dans la tenaille islandaise – crédit photo : @BrianStraus

 Pérou 0-1 Danemark 

 Une leçon danoise d’efficacité 

Lors de son premier match de poule, le Danemark était opposé à la vaillante équipe de Pérou. Le Pérou a largement dominé les débats en seconde période, et les supporteurs ainsi que les joueurs se demandent d’ailleurs encore comment ils n’ont pas réussi à faire trembler les filets de Schmeichel, impérial ce jour-là. Finalement, le score de 1-0 en faveur du Danemark récompense les hommes de Hareide pour leur bravoure et leur sens du sacrifice et punit par la même occasion le manque d’efficacité offensive des Sud-Américains.

Première mi-temps

Les premières 30 minutes sont clairement à l’avantage du Pérou qui se procure plusieurs possibilités dont beaucoup de frappes lointaines non-cadrées. Quand elles sont cadrées, Kasper Schmeichel veille au grain. Il faudra attendre la 27′ et une frappe haut dessus du but de Delaney pour voir le Danemark se créer sa première possibilité. Durant cette première demi-heure, Eriksen est bien muselé par les Péruviens et n’arrive pas à se montrer percutant, il se déporte d’ailleurs souvent vers le côté droit. Les hommes de Hareide prennent un peu plus le jeu à leur compte après cette fameuse demi-heure sans pour autant se montrer extrêmement dangereux. Sans surprise le jeu danois penche vers la gauche où Sisto (bien en jambes mais pas décisif) et Larsen se montrent plus entreprenants que Dalsgaard et Poulsen.

A la 44′, les Péruviens obtiennent après intervention du VAR un pénalty pour une faute de Poulsen. Cueva se charge de le botter et envoie le ballon en orbite. Le Danemark a eu chaud mais retourne au vestiaire avec un 0-0. A noter également la sortie sur blessure de Kvist (27′, remplacé par Schøne) après un coup de genou involontaire dans les côtes. Sa Coupe du Monde est probablement terminée.

Seconde mi-temps

Les Danois remontent sur le terrain avec d’autres intentions, du moins lors du premier quart d’heure. Le pressing est haut et le Pérou n’a plus voix au chapitre. Cette domination relative se traduit à la 59′ par l’ouverture au score de Poulsen sur un assist d’Eriksen. La dernière demi-heure redeviendra plus compliquée : le Pérou reprendra clairement l’ascendant et se procurera moult occasions franches. Grâce un Kasper faisant honneur à son nom de famille et un manque évident de finition des Péruviens, le Danemark ne rompra jamais. Eriksen se permet même de vendanger une un-contre-un à la 86′ en se heurtant au portier adverse. Le Danemark devait gagner, c’était sûrement écrit quelque part.

Les tops: Schmeichel & Kjær

Les deux tauliers de cette sélection ont tous deux rendu une excellente copie en sauvant à plusieurs reprises leur nation. Kasper Schmeichel nous a gratifiés en seconde période principalement de plusieurs arrêts-réflexes de classe mondiale irritant par la même occasion les joueurs péruviens. Kjær a mené ses troupes au combat en montrant l’exemple : abnégation, courage et sacrifice. Il aura tenu la baraque quasiment à lui tout seul.

Le flop: Jørgensen 

Invisible et quasiment inutile devant, l’attaquant de Feyenoord a confirmé les craintes à son égard lors de cette rencontre. En première, il se déportait souvent sur les ailes et laissait un vide dans le rectangle. On ne peut cependant pas nié l’excellent travail défensif qu’il a accompli, mais on ne peut pas se contenter de ça pour un attaquant en Coupe du Monde. Il ne serait pas étonnant de voir Dolberg obtenir du temps de jeu lors de la rencontre face à l’Australie.

Chiffres clés:

  • Kasper Schmeichel homme du match :
  • Auteur de 6 arrêts pour son premier match de CDM
  • Invaincu depuis 495 minutes (son père avait fait 470 minutes en 1995)
  • Il n’a toujours pas concédé de but en sélection en 2018.
  • Possession : 53% – 47%
  • Tirs (cadrés) : 17 (6) – 10 (3)
  • Duels remportés (aérien) : 61 (23)62 (29)

se  Suède 1-0 Corée du Sud 

Les suédois ont été chercher cette victoire si importante

Alors que le Mexique avait fait la belle opération en s’imposant 1-0 face à l’Allemagne, les suédois été déjà quasiment dans l’obligation de gagner pour espérer. En effet, les Allemands dans l’obligation d’un résultat samedi prochain face aux Suédois, il était important de prendre la tête avec les Méxicains. C’est ce que les Blågult ont su faire non sans mal avec toujours des problèmes offensivement, ils ont donc dû recourir à un pénalty pour venir à bout des Sud-coréens. 

Première mi-temps

Après 15 premières minutes à l’avantage des sud-coréens, les Suédois ont ensuite su prendre le match dans le bon sens. Mais la maladresse de Berg qui n’arrive pas à marquer seul devant le gardien adverse et un arbitrage douteux à la 43′ où Toivonen se fera faucher dans la surface mais n’obtiendra pas de penalty, ne permettront pas aux suédois d’ouvrir le score, ce qui leur fait défaut depuis 3 rencontres.

Seconde mi-temps

En début de seconde période, les Suédois tentent mais n’arrivent toujours pas offensivement malgré les essais de Forsberg avec une frappe complètement dévissée et une bonne tête de Toivonen après un coup-franc de Larsson capté par le gardien de la Corée du Sud. La solution viendra de l’obtention d’un pénalty de Claesson qui aurait pu de nouveau pas être sifflé si l’assistant vidéo ne l’avait pas signalé à l’arbitre central puisque le jeu avait repris en faveur des Coréens… Andreas Granqvist se chargera de la sentence, 1-0 pour les Suédois. Malgré quelques frayeurs en fin de match, les Suédois conservent ce but précieux pour les 3 points déterminant pour espérer un 1/8ème. La Corée du Sud termine la partie avec zéro tir cadré.

Les tops: Andreas Granqvist & Viktor Claesson

Le capitaine de cette sélection a été élu homme du match et c’est mérité. Malgré sa lenteur qui peut lui être reproché sur les contres éclairs des coréens, Andreas a su rester solide et surtout apporter offensivement en dépassant ses fonctions et montant balle au pied pour faire face au bloc coréen. Mais il a surtout su prendre ses responsabilités comme en éliminatoires en se chargeant de tirer le pénalty, parfaitement transformé pour donner la victoire précieuse aux siens.

Quant à Viktor Claesson il a de nouveau montré qu’il méritait sa place de titulaire au détriment de Durmaz. Malgré son carton jaune à la 61′, il a fait un match plus que complet qui se ressent au niveau statistique. Au niveau offensif avec un pénalty provoqué, 75% de passes réussies mais également pour son apport défensif toujours intelligent avec 11 duels gagnés sur 19, 5 tacles réussis et 2 interceptions.

Les flops: Marcus Berg & Emil Forsberg

Ce sont les joueurs les plus importants des éliminatoires pour la Suède, et pourtant ils n’ont pas montré leur bonne facette face à la Corée. Berg aurait pu rassurer les siens s’il avait été plus tranchant devant le but sur ses occasions. S’en suivent beaucoup de duels perdus et de pertes de balles. La Suède pour affronter l’Allemagne puis le Mexique aura besoin d’un bon Berg comme d’un bon Forsberg trop discret (même si bien muselé par la défense coréenne), il a trop peu pesé sur le jeu et a perdu trop de ballons pour marquer les esprits positivement.

Chiffres clés:

  • La Suède n’avait plus gagné son match d’ouverture de Coupe du Monde depuis 60  ans. C’était en 1958, avec une victoire 3-0 face au Mexique. Ils avaient organisé la Coupe du Monde et terminé finaliste face au Brésil (2-5).
  • Possession : 55% – 45%
  • Tirs (cadrés) : 15 (4) – 5 (0)
  • Duels remportés (aérien) : 71 (26) – 62 (20)

Débuts idéaux donc pour nos 3 nations qui nous laissent pleins d’espoir pour les voir en 1/8e de finale. On peut le dire, Il faudra compter sur les nations nordiques toujours aussi impressionnantes collectivement et défensivement avec seulement 1 but encaissé sur les 3 matchs, un vrai groupe. Le rêve est permis !

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