Ce dimanche matin la Suède et les USA s’affrontaient dans le cadre des huitièmes de finale de cette Coupe du Monde 2023. Une rencontre riche en émotions qui a vu les Suédoises l’emporter lors d’une stressante séance de tirs au but.
Sur le papier, malgré que le Suède soit une grande nation du football féminin, les USA partaient favoris avec des individualités comme Alex Morgan ou Megan Rapinoe.
La Suède avait brillé dans son groupe de Coupe du Monde en finissant première avec trois victoires en trois matches, contre l’Italie (5-0) l’Afrique du Sud (2-1) et l’Argentine (2-0). Tandis que pour les Etats-Unis, la tâche n’avais pas été aussi simple, avec une seule victoire contre le Viêt Nam (3-0) puis deux matches nuls contre les Pays Bas (1-1) puis le Portugal (0-0).
C’est dans un AAMI Park de Melbourne, rassemblant près de 30.000 spectateurs que la troupe de Peter Gerhardsson s’est lancée le défi de se qualifier contre les vainqueurs des deux dernières éditions du tournoi !
Pour ce qui est de la composition, le XI affiché par la Suède paraît ambitieux ! La gardienne de Chelsea Zecira Musovic est titulaire, accompagnée d’une défense à quatre, avec Ilestedt et Eriksson en charnière centrale, Björn et Andersson sur les côtés. Au milieu de terrain, Angeldal et Rubensson débutent le match, et les quatre joueuses offensives choisies sont Rytting Kaneryd, Aslani, Rolfö et Blackstenius !
Il est donc 11h00 du matin en Suède lorsque le coup d’envoi est donné ! Durant la première mi-temps, les USA dominent largement le match. Nous sentons que la Suède est largement dominée, mais ne se laisse pas abattre. Grâce notamment à une défense solide mais surtout à une Musovic des grands soirs, sa cage reste inviolée. Les actions s’enchaînent pour les USA, mais toujours pas de but. Durant cette mi-temps, la Suède essayera bien de répondre par quelques contre-attaques, qui seront bien menées sauf pour la finition, qui sera assez approximative.
L’arbitre du match, Stéphanie Frappard, siffle donc la pause, avec aucun but, mais une large domination américaine, avec 66% de possession, et cinq frappes contre seulement une suédoise.
À la reprise du match, les Suédoises paraissent tout de même plus entreprenantes, avec plus de frappes et de possession. Malgré cela, aucun but ne sera marqué dans cette mi-temps, ça n’aura rien de 90 minutes ennuyeuses, beaucoup d’actions ont été rondement bien menées, mais bien souvent les États Unis ont buté sur une Musovic auteur d’un match dont elle se souviendra longtemps. La Suède quant à elle aura toujours du mal à concrétiser ses actions, un manque de réalisme assez conséquent tout de même…
Après quelques cartons jaunes et quelques changements, et au bout du temps additionnel, aucune des deux équipes n’a pris l’ascendant mathématiques sur l’autre, il en vient donc de jouer les prolongations !
Deux fois quinze minutes qui seront très riches en intensité. Nous ne sentons qu’assez peu la fatigue des joueuses, les nouvelles entrantes font largement le boulot, mais nous sentons que les USA ont largement dominé ces prolongations. Seulement un tir suédois, contre huit américains, la Suède a donc continué à subir, mais sans prendre de but !
Nous jouons approximativement la 120ème minute, et il est toujours difficile de concevoir que les États Unis n’ont pas concrétisé une seule de leurs nombreuses actions, et que le score est toujours nul et vierge ! Au-delà de la dernière mi-temps du temps additionnel donc, les trois coups de sifflets retentissent, c’est donc les tirs au but qui décideront qui va rejoindre le Japon en quart de finale de cette Coupe du Monde.
Le premier penalty est tiré par les Américaines, et transformé par Andi Sullivan. Fridolina Roflö transforme également son penalty, 1-1 donc. Les deux prochains termineront également au fond des filets, l’américain par Lindsey Horan et le suédois par Elin Rubensson. Pour les 3èmes tirs au but, l’Américaine Kristie Mewis transforme son penalty, ce qui ne sera pas le cas de Nathalie Björn, qui envoie donc les États Unis devant. Vient le tour de Megan Rapinoe, qui rate son penalty, elle qui disait s’assoir à la table de Ronaldo et Messi.
La Suède a donc l’opportunité d’égaliser, mais occasion manquée par Rebecka Blomqvist, qui laisse donc toujours l’avance aux adversaires du jour. Sophia Smith rate ensuite son penalty, et Hanna Bennison le transforma, la Suède recolla donc enfin !
Les cinq tirs au buts ayant été tirés de chaque côté, désormais tout se jouera à la « mort subite ». La gardienne Alyssa Naeher inscrit son penalty, au même titre que Magdalena Eriksson pour la Suède. Nous en sommes donc à quatre partout, mais Kelley O’Hara rate son tir au but, et donne donc l’avantage à la Suède, mais surtout l’opportunité à la prochaine tireuse de qualifier sa nation !
Cette lourde tâche sera confiée à l’attaquante d’Arsenal, Lina Hurtig. La joueuse de vingt-sept ans formée à Umeå s’élance… et bute malheureusement sur la gardienne américaine, qui arrête en deux temps ce ballon. Cependant, sentiment étrange apparaît, la joueuse suédoise paraît convaincue d’avoir transformé son tir au but, et la gardienne américaine, d’un air sérieux mais stressée, s’empresse d’aller voir l’arbitre pour lui signifier que le ballon n’a pas franchi la ligne. Quelques secondes plus tard, après une discussion entre Stéphanie Frappard et ses assistantes de la VAR, l’arbitre française fait signe à la joueuse suédoise que son penalty a bien été transformé ! En effet, le ballon a franchi à ligne d’à peine un millimètre, cette image de la Goal Line Technology sera très certainement l’une des images marquantes de cette Coupe du Monde !
Suit donc un moment de folie mixée à de la joie, où la Suède commence à réaliser qu’elle vient de sortir les Etats-Unis, probables plus grande nation de l’histoire du football féminin ! Rendez vous vendredi prochain, à 9h30, pour le quart de finale opposant la Suède aux Japonaises, tombeuses de la Norvège hier.
Bravo pour toutel’equipe, en tant que française j’ai été très choquée par la journaliste Française sur France 2 et 3 qui des le départ à été partial envers les états Unis en parlant par leurs prénoms de deux américaines sans nommer les qualités des suédoises. Madame Ernotte directrice de la télévision française devrait sanctionner cette personne limite irrespectueuse.