Aujourd’hui, voyageons un petit peu. Les geysers, les aurores boréales, le froid. Comme vous pouvez vous en douter, aujourd’hui on voyage vers le grand nord, et donc vers l’Islande. Si aujourd’hui, l’équipe nationale d’Islande va bien, ca n’a pas toujours été le cas. Jusqu’à peu, elle était une nation mineure du football européen, mais outre Eidur Gudjohnsen, elle a connu malgré tout, quelques très bons joueurs.

 

Nous retracerons aujourd’hui la carrière d’Ásgeir Sigurvinsson, ancien milieu de terrain offensif, passé notamment par le Standard de Liège et le VfB Stuttgart. Sigurvinsson naît en 1955 à Vestmannaeyjar, en Islande. Vestmannaeyjar est un archipel au sud de l’Islande, autant dire un endroit isolé dans un pays relativement isolé du football européen. L’homme était donc loin d’être destiné à un joueur fouler les pelouses européennes alors qu’il grandissait sur son île natale. Il débute le football semi-professionnel en 1971 à l’Íþróttabandalag Vestmannaeyja (le plus souvent appelé IBV, vous comprenez pourquoi), où il ne jouera que deux ans, avant d’être un des premiers joueurs islandais à quitter son pays pour faire carrière dans un championnat sur le Vieux Continent.

 

Un Rouche, un vrai

En 1973, il rejoint le Standard de Liège, où il passera une grande partie de sa carrière. Lors de son passage chez les Rouches, l’Islandais ne gagnera qu’un titre, une Coupe de Belgique en 1981, mais sera malgré tout un élément clé du club, dans lequel il jouera près de deux-cent-cinquante fois, pour une soixantaine de buts. Les performances du club belge en Europe seront respectables durant son passage, où ils jouèrent trois huitièmes de finale de coupe UEFA, et même un quart de finale lors de la dernière saison de Sigi, aux côtés d’Eric Gerets, capitaine de cette équipe à l’époque. L’Islandais aura le malheur de partir en 1981, alors que la saison suivante, sous les ordres de Raymond Goethals, les Rouches iront jusqu’en finale de Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe (C2), battus par le FC Barcelone deux buts à un.

Buteur contre Anderlecht

Le couac Bayern

 

Après huit années de bons et loyaux services chez les Standarmen, l’Islandais rejoint le grand Bayern Munich en 1981. Malheureusement pour lui, il ne disputera que dix-sept matches sous les couleurs bavaroises, la faute à une concurrence accrue dans une équipe qui ira jusqu’en finale de Coupe des Clubs Champions (ancêtre de la Ligue des Champions) et qui comptait dans ses rangs, cette année-là, des joueurs comme Karl-Heinz Rummenigge, Paul Breitner ou Dieter Hoeness. Barré par cette concurrence, il quitte Munich pour Stuttgart.

 

Stuttgart, un mariage réussi

 

Sigurvinsson passera huit ans sous les couleurs du VfB, durant lesquels il jouera cent-quatre-vingt-quatorze matches, et inscira trente-huit buts. Il se révèlera durant ces années, un maillot essentiel des rouges. Il sera surtout un des joueurs les plus importants de la conquête du titre en 1984. Sous les ordres d’Helmut Benthaus, les joueurs du VfB termineront champions, dans une des saisons les plus serrées de l’histoire du championnat allemand, et peut-être même de tous les championnats européens ! Au terme de cette saison, Stuttgart terminera premier avec quarante huit points. Soit le même nombre qu’Hambourg et le Borussia Monchengladbach. Et seulement un de plus que le Bayern Munich, et trois de plus que le Werder Brême, cinquième. L’Islandais terminera troisième meilleur buteur du club, derrière les attaquants Dan Corneliusson (Suède, 13 buts) et Peter Reichert, treize buts lui aussi.

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Lors de son avant-dernière saison, Sigurvinsson et ses coéquipiers seront tout près de soulever la Coupe de l’UEFA, battu en finale par le SSC Napoli de Diego Maradona. Après une défaite deux buts à un en Italie au match aller, les allemands n’arriveront pas à refaire leur retard. Mené 3-1 à l’heure de jeu, ils trouvent malgré tout les forces pour recoller au score, mais c’est trop tard et ce sont les coéquipiers de l’Argentin qui soulèveront la Coupe. L’Islandais aura joué les deux matches dans leur totalité, mais n’aura pas réussi à trouver les filets pour offrir la première coupe d’Europe de l’histoire des rouges. L’année suivante, il met fin à sa carrière, dans le club où il aura atteint sa plénitude et eu les meilleurs résultats.

 

Dix-sept ans de service

En équipe nationale, avec une longévité remarquable de dix-sept ans, il participera à quarante cinq matches, et inscrira cinq buts. Si ces statistiques ne sont pas exceptionnelles, elles sont à relativiser avec le poste de milieu offensif de Sigi et surtout, de la faiblesse à l’époque de l’équipe nationale islandaise. En 2003, il retrouvera la séléction, mais en tant que manager de l’équipe nationale. Le niveau de l’équipe de l’époque ne lui permit, cependant, pas de se qualifier pour une grande compétition.

Asger Sigurvinsson capitaine de l'équipe nationale islandaise pour la première fois à 20 ans, 3 mois et 29 jours anciens.

 

Palmarès

IBV: Coupe d’Islande (1972)

Standard de Liège: Coupe de Belgique (1981)

Bayern Munich: DFB-Pokal (1982)

VfB Stuttgart: Bundesliga (1984)

Historique

1971–1973 -ÍBV Vestmannaeyjar: 21 matches, 7 buts

1973–1981 – Standard Liège: 249 matches, 57 buts

1981–1982 – Bayern Munich: 17 matches, 1 but

1982–1990 -VfB Stuttgart: 194 matches, 38 buts

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