Dominés, les joueurs d’Åge Hareide croyaient bien tenir l’exploit de faire tomber l’Ukraine lorsque Guðmundsson ouvrait à nouveau le score. Malheureusement, la seconde mi-temps fut synonyme de cauchemar pour des Islandais qui auront tout fait pour tenir leur avance d’un but, mais l’Ukraine était trop forte ce soir.

Albert Guðmundsson, héros d’une nation

La tension était palpable dès les premières minutes de la rencontre. Les deux formations semblaient être tétanisées par l’enjeu. D’un côté, l’Islande, très craintive, évoluait dans un 5-3-2 en phase défensive tandis que l’Ukraine n’osait pas se découvrir. Après de longues minutes d’observation, Haraldsson parvenait à se sortir d’un pressing face à quatre ukrainiens pour décaler Þorsteinsson qui envoyait une lourde frappe depuis les 28 mètres, détournée par Lunin (12e). Mykolenko (14e) d’une demi-volée puis Malinovsky (18e) répondaient, sans grand succès. Puis la magie opéra. Auteur d’un triplé face à Israël, Guðmundsson récidivait. Bien décalé par Haraldsson, l’Islandais faisait parler toute sa palette technique pour s’ouvrir un angle avant de décocher une somptueuse frappe qui terminait sa course au fond des filets (0-1, 30e). Derrière, Valdimarsson assurait le spectacle sur des tentatives de Mudryk (34e), Sudakov (37e) et Zabarnyi (38e). Puis les hôtes pensaient égaliser par Yaremchuk juste avant la pause, mais la VAR révélait une position de hors-jeu de Tsygankov (39e).

Cruel dénouement

Une action sans conséquence, puisque ce même milieu de terrain allait remettre les deux équipes à égalité peu après le début de la seconde période. Décalé sur le côté droit, l’Ukrainien revenait dans l’axe avant d’enclencher une frappe enroulée qui terminait sa course dans le petit filet opposé (1-1, 53e). On entrait alors dans un véritable jeu d’attaque-défense, avec des locaux possédant le ballon pendant plus de 59% du temps. Seulement, ces derniers ne se montraient pas vraiment dangereux pour autant. Enfin, jusqu’à ce que sur un coup-franc aux abords de la surface de réparation, Sudakov n’envoie une frappe puissante juste en dessous de la barre transversale, détournée par le portier islandais. Finalement, « Strákarnir okkar » sortaient de leur moitié de terrain et Þorsteinsson obligeait Lunin à s’employer sur une magnifique frappe enroulée depuis l’angle de la surface de réparation (76e), avant que Guðmundsson, bien servi dans la profondeur par Þorsteinsson suite à une grosse erreur de relance de Zabarnyi, ne voit sa tentative être contrée in extremis (78e). Et lorsque l’on ne parvient pas à convertir ses occasions, on finit par se faire punir. Sudakov excentré sur le couloir droit trouvait Mudryk complètement esseulé à l’entrée de la surface de réparation qui plaçait sa frappe croisée hors de portée de Valdimarsson (2-1, 84e). Un but synonyme de victoire.

L’Islande ne sera pas à l’Euro. Une terrible déception après avoir mené 0-1, mais ce soir l’Ukraine était plus forte. Ce n’est que parti remise. Nous n’oublierons pas cette victoire magique face à Israël avec ce triplé de folie de Guðmundsson ni cette rencontre dans laquelle les joueurs d’Åge Hareide auront été plus que vaillants.

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