Auteure d’une campagne européenne qualifiée de catastrophique par ses propres supporters, la Norvège ne verra pas l’Allemagne l’été prochain. Le temps commence à se faire long pour cette nation qui n’a plus connu de compétition internationale (Euro et Coupe du Monde) depuis 24 ans.

Pourtant, l’équipe du très controversé Ståle Solbakken semble être en mesure de bien mieux performer. Avec des joueurs tels qu’Erling Haaland et Martin Ødegaard, les attentes étaient grandes, mais encore une fois la déception l’était d’autant plus. Si sur les réseaux sociaux les supporters ont allègrement partagé leur frustration, n’oublions pas que cette “génération dorée”, comme elle est bien trop souvent appelée, possède énormément de jeunes joueurs qui n’ont pas encore terminé leur apprentissage et qui n’ont pas encore vraiment d’expérience au plus haut niveau.

Soyons patients…

Mettons de côté le cyborg et son compatriote d’Arsenal. Parmi les joueurs qui sont supposés faire la différence, nous retrouvons Oscar Bobb (20 ans, 4 matches en Premier League), Antonio Nusa (18 ans, 35 matches en Jupiler Pro League), Kristoffer Ajer (25 ans, 42 matches en Premier League) et Leo Østigård (23 ans, 32 matches en Serie A) notamment.

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Avec une moyenne d’âge de 25,8 ans lors du dernier rassemblement national, les Norvégiens possédaient la plus jeune équipe de leur groupe composé de l’Espagne, l’Écosse, la Géorgie et Chypre. Voilà aussi ce qui peut expliquer les gros manques de concentration de cette nation lors des matches importants. Car oui, depuis plusieurs années, chaque rencontre à enjeu ou décisive a été perdue. Comment ne pas regretter le match nul (0-0) face à la Slovénie à l’Ullevål Stadion à 11 contre 10, la défaite lors du match retour en terres slovènes alors qu’Erling Haaland avait ouvert le score ? Que dire du final décisif en Ligue des Nations pour la promotion en groupe A face à la Serbie, à domicile, qui s’est soldé par une défaite 0-2 ?

Les années défilent, mais se ressemblent

Avançons dans le temps. Un match nul en Géorgie après avoir ouvert le score ? Dommage, il faudra réagir face à l’Écosse, à domicile. Ouverture du score de l’incontournable d’Erling Haaland à la 61e minute… avant de se faire complètement renverser en deux minutes (87e, 89e). Deux actions dans lesquelles Østigård est loin d’être exempt de tout reproche. Des résultats venus anéantir tout espoir de qualification à l’Euro dans un groupe qui, certes, semblait tendu, mais abordable.

En ces quelques lignes, je viens de vous résumer ce que vivent tous les supporters norvégiens depuis 24 ans. Et si les entraîneurs se sont succédés, les résultats, eux, n’ont jamais vraiment évolués et les choix de Ståle Solbakken de plus en plus critiqués. Sa défense en zone n’est assurément pas la bonne solution pour cette équipe, et pourtant ce dernier s’entête à la garder en place.

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Du changement, maintenant

Autre problème, les matches amicaux. Alors que l’Écosse s’est entretenu face à la France, l’Angleterre et la Turquie avant ses matches de qualifications, la Norvège, elle, a fait de même face aux Iles Féroé et la Jordanie… Comment progresser face à des formations supposées plus fortes en jouant contre des équipes plus faibles ? Encore un axe d’amélioration qui paraît évident, mais qui ne semble pas préoccuper les décideurs.

Pour ne pas reproduire les erreurs du passé, bien qu’elles soient encore toutes fraîches, un groupe de travail a été mis en place aujourd’hui (lire 23 novembre 2023) par la NFF. Son but ? Analyser les causes de ces échecs et viser une qualification à la Coupe du Monde 2026. Si cet objectif n’est pas atteint, Ståle Solbakken démissionnera, mais ne sera-t-il pas trop tard ?

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