Après plus de vingt ans d’une carrière diverse et prolifique, l’un des meilleurs footballeurs (si ce n’est le meilleur) scandinaves vient de raccrocher ses crampons. Parti de Malmö, sa ville natale, Zlatan a cherché à conquérir le monde. D’Amsterdam à Milan, de Turin à Manchester, de Paris à Los Angeles, le Suédois a gagné partout où il est passé. Nordisk Football vous propose une série spéciale de huit papiers pour retracer son immense parcours, de son enfance à sa fin de carrière en passant par la sélection.

FC Barcelone (2009/2010)

Dans sa conquête du Graal européen, Ibra rejoint le champion en titre. Pour parvenir à l’attirer en Catalogne, les dirigeants offrent cinquante millions d’euros et Samuel Eto’o à l’Inter Milan. L’offre est évidemment acceptée et le Suédois signe un contrat très lucratif en faveur des Blaugranas. L’effectif barcelonais n’est composé que de très grands joueurs à l’instar de l’Argentin Léo Messi, des Brésiliens Dani Alves et Maxwell, des Espagnols Busquets, Iniesta, Puyol, Valdés, Xavi, du Français Thierry Henry ou encore de l’Ivoirien Yaya Touré. D’habitude, Zlatan est la star de l’équipe. Là, il doit apprendre à partager la vedette. Cependant, cela ne l’empêche pas de réaliser un début de saison fantastique. Vainqueur de la Super Coupe d’Espagne contre Bilbao (1-2 / 3-0) et de la Super Coupe d’Europe contre Donetsk (1-0 ap), Ibra inscrit cinq buts lors de ses cinq premiers matchs de Liga. Aucune nouvelle recrue du Barça n’avait été aussi prolifique en Liga par le passé. Pas même László Kubala ou Cayetano Ré. En novembre 2009, pour son premier Clásico, il offre la victoire aux siens en inscrivant le seul but de la rencontre. Zlatan est ravi de son bilan et racontera plus tard : « J’étais probablement avec la meilleure équipe de l’histoire. Leur football était magnifique. Lorsque je me préparais pour un match, je savais que j’avais gagné avant même que nous ne commencions. Je regardais les joueurs autour de moi et je voyais Messi, Iniesta, Xavi, Puyol, Piqué, Dani Alves et Busquets. Incroyable ! C’était un football d’une autre planète et j’ai adoré ça. C’était techniquement parfait ». La moisson continue quelques semaines plus tard et son palmarès s’enrichit encore avec le succès en Coupe du monde des clubs face à Estudiantes (2-1 ap).

Mais la belle mécanique va s’enrayer au fil de la saison. De moins en moins important et décisif, Guardiola le place sur le banc et lui préfère des jeunes pousses du centre de formation comme Bojan et Pedro. Pourtant, le Suédois a essayé de faire des efforts. Il se coupe les cheveux, délaisse sa Ferrari Enzo et vient à l’entraînement avec la voiture du sponsor du club, mais son style de jeu et sa mentalité ne collent pas à la philosophie du club barcelonais. Des incompréhensions avec ses coéquipiers et une rancune tenace envers Pep Guardiola le poussent petit à petit vers la porte de sortie. Il déclare dans les journaux : « Vous avez acheté une Ferrari mais vous la conduisez comme une Fiat ». De plus, le parcours européen de son équipe lui réserve une mauvaise surprise. Après avoir dominé le Groupe F composé du Dynamo Kiev, de l’Inter Milan et du Rubin Kazan, le FC Barcelone écarte le VfB Stuttgart (1-1 / 4-0) et Arsenal (2-2 / 4-1) avant de retrouver en demi-finale… l’Inter Milan. Malgré l’ouverture du score de Pedro, les Catalans sombrent à San Siro (3-1). Au match retour, les espoirs semblent permis pour l’équipe de Guardiola. D’autant, que suite à un accrochage entre Busquets et Thiago Motta, l’ancien joueur du Barça est exclu. Réduits à dix dès la demi-heure de jeu, les Italiens livrent une très belle prestation collective et préservent leur avance malgré le but de Piqué à la 84′ (1-0). Mourinho peut exulter sur la pelouse du Camp Nou, lui l’ancien traducteur et adjoint de Bobby Robson et de Louis van Gaal, tient sa finale. Zlatan remporte la Liga mais ne souhaite plus collaborer avec Guardiola. Un nouveau départ semble alors inéluctable.

À suivre …

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