Le contexte du football suédois est assez délicat depuis quelques années, mélangeant déceptions sur le terrain, conflits internes et affaires à scandales…
Plusieurs clubs d’Ettan Södra et Norra (les deux poules de la troisisème division suédoise) expriment un sentiment d’insatisfaction financière croissante, mettant en lumière des problèmes persistants avec l’organisation « Ettanfotboll » (le nom qui représente la 3e division dans son intégralité) et son président Johan Englund.
« Si vous voyez ce que nous avons perdu… ça représente quasiment 1 million de couronnes ! (environ 90 000€) », déclarait Råger Ivarsson, président du Tvååkers IF. Les tensions ont récemment atteint un point critique suite à une controverse impliquant Englund. Il aurait exigé la suppression d’un post sur le compte Twitter du Torns IF, qui critiquait la gestion de la compétition par la Fédération suédoise de football en affichant le président de la fédération et ancien premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, déguisé avec une tête de clown. Cette action a suscité des inquiétudes quant à la liberté d’expression des clubs et à l’influence de l’organisation sur leur communication.
Le post moqueur du Torns IF à l’égard de Fredrik Reinfeldt
Depuis sa nomination à la présidence de l’Ettanfotboll en 2017, Englund a également été critiqué pour son rôle dans la gestion financière de l’organisation. En 2018, la création de la société « Ettanfotboll AB », dont il est pareillement président, a soulevé des questions vis-à-vis de la transparence et de la gestion des ressources.
Malgré les attentes initiales d’une augmentation des revenus grâce à des initiatives commerciales telles que la diffusion télévisée des matchs, les résultats ont été décevants. En 2022, les clubs ont été confrontés à une réduction significative des revenus par rapport aux prévisions, provoquant des interrogations sur la viabilité financière de l’organisation. L’assemblée générale de Ettan, prévue ce samedi, s’annonce comme un moment crucial pour ses détracteurs. Des e-mails internes ont révélé une frustration croissante et des interrogations sur la pertinence de rester membres de l’organisation.
Interrogé sur les critiques, Johan Englund a souligné la complexité de la gestion des ressources et a affirmé que l’organisation travaillait selon une stratégie approuvée par ses adhérents. Cependant, ses réponses n’ont pas apaisé les préoccupations des clubs qui exigent une plus grande transparence et une réévaluation de la répartition des revenus.
Au cœur de la controverse se trouvent également des liens familiaux et professionnels entre les dirigeants de l’Ettanfotboll et d’autres entités, soulevant des préoccupations supplémentaires quant à d’éventuels conflits d’intérêts. Il est clair que la question de la gestion financière et de la gouvernance du championnat reste au centre des préoccupations, cette troisième division étant la passerelle entre le monde amateur et pro au vu du fait que les clubs venant du Superettan occupent très souvent le statut de professionnel.
One thought