Gardien expérimenté, l’israélo-canadien Tomer Chencinski a accepté de répondre à nos questions. Depuis son arrivé en Scandinavie en 2011 à Vaasa, Chencinski a parcouru quatre clubs entre la Finlande et la Suède (VPS, RoPS en Finlande, Örebro et actuellement à Helsingborgs en Suède). Devenu  champion de Finlande l’an passé, Tomer a signé à Helsingborgs pour relever de nouveaux défis, à 31ans !

La Suède, je pense, se classe aisément dans le top 10 européen en termes de fans. Ça en dit beaucoup sur la place du sport en Suède. Ce fut ma première véritable expérience avec ce type d’atmosphère. C’était formidable de jouer devant 20.000 fans en délire. Il n’y a pas de sentiments pour décrire cela.

Donc 3 ans se sont écoulés depuis votre dernier séjour en Suède. Outre un retour en Finlande, que s’est-il passé pendant ce temps ?

Wow … déjà. C’est assez étrange d’entendre ça à voix haute (rire) . Au cours de cette période, beaucoup de choses se sont passées à la fois sur, et en dehors du terrain. Sur le terrain, j’ai gagné deux championnats nationaux, j’ai joué les qualifications de la Ligue des Champions, en Europa League les phases de groupes et tour à élimination directe, j’ai voyagé dans de nombreux pays pour jouer. En dehors du terrain, je me suis marié en novembre 2015, j’ai pu voir et profiter de ma famille pendant une longue période pour la première fois en 4 ans (j’étais chez moi pendant 2 mois), j’ai également pu sortir avec mes amis. Ça a été un moment fou pour moi ce moment hors saison. Mais tout ce qui est arrivé ces 3 dernières années s’est passé en un clin d’œil.

Comment avez-vous évolué pendant ce temps ? Quels changements dans vos objectifs personnels ?

J’ai beaucoup évolué, à la fois mentalement, spirituellement, émotionnellement et physiquement. Quand vous vieillissez, vous apprenez plus sur votre corps, et ce dont il a besoin. Vous apprenez à connaitre votre corps, et c’est exactement ce que j’ai appris à faire. Dans ma jeunesse, je voulais aller toujours plus loin, mais maintenant, je connais mes limites et sais quand je dois m’arrêter, de sorte que ce soit plus bénéfique pour moi, sur le long terme. Mentalement, spirituellement et émotionnellement, je suis devenu ainsi. J’ai vu et traversé beaucoup de choses dans ma carrière, ce qui a contribué à façonner ma personne et le joueur que je suis aujourd’hui. Je me sens beaucoup plus les pieds sur terre maintenant.

En ce qui concerne les objectifs personnels, peu de chose ont changé. Je veux toujours jouer et faire de mon mieux pour continuer à m’améliorer. Mais maintenant que je suis marié, j’ai une famille, je dois prendre soin des miens et je dois faire ce qui est le mieux pour nous d’abord avant tout.

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Tomer Chencinski cette saison avec le vice-champion de Finlande Rovaniemi contre l’HJK Helsinki

Qu’est-ce que ça fait d’être entraîné par un vainqueur de la Ligue des Champions ?

C’est fantastique. J’adore. Le professionnalisme, le rythme, l’attitude, etc. Tout est fait pour vous donner une configuration pour réussir. Tout ce que j’ai à faire, c’est le montrer, c’est aussi simple que cela ! Le coach a tellement de connaissances, c’est incroyable. Il s’est également entouré de gens qui connaissent énormément  de choses en matière de football, c’est bon de choisir sont entourage pour ces qualités.

Depuis le doublé en 2010, le succès a été court et les clubs ont connu des moments mouvementés. Quel est votre avis concernant l’équipe sur la saison à venir ?

Il y a eu des hauts et des bas. Tout le monde connaît la situation financière, ce n’est pas un secret. Mais notre équipe est très unie et solidaire. Nous travaillons ensemble à la fois sur, et hors du terrain. Nous nous sentons tous très à l’aise pour la saison à venir. Nous pensons que nous avons une équipe plus approfondie que la saison dernière, donc nous pensons que nous allons vraiment bien jouer. Nous croyons en nous-mêmes.

 

Pär Hansson était titulaire au poste de gardien de but à Helsingborg, et cela pendant un long moment. Que pensez-vous de cette concurrence, concernant le temps de jeu ?

Pär n’est plus ici, mais Matt est de retour. C’est une bonne compétition avec lui. Nous avons tous les deux envie de jouer, donc nous nous poussons les uns les autres. Matt était là l’année dernière, ainsi, le coach connaît son style de jeu. Je suis le petit nouveau, je m’attache à montrer mes capacités actuellement et le temps fera le reste. Je suis confiant en mes capacités, et je suis convaincu que je peux aider l’équipe à gagner. Mais, en fin de journée, je mentirais si je disais que je ne veux pas jouer, bien sûr que je le veux. Tout footballeur qui vous dit le contraire est un menteur et ne doit pas être dans ce sport.

Votre ancien club en Suède, Örebro, a été entraîné par (le finlandais) Sixten Boström. Comment était cette expérience ?

Ce fut une grande expérience pour ma première fois en Suède. Le niveau de jeu, l’atmosphère, les fans, le stade, les médias, etc. Tout était de première classe. Les fans sont super ! La Suède, je pense, se classe aisément dans le top 10 européens en termes de fans. Ça en dit beaucoup sur la place du sport en Suède. Ce fut ma première véritable expérience avec ce type d’atmosphère. C’était formidable de jouer devant 20.000 fans en délire. Il n’y a pas de sentiments pour décrire cela. Je suis tellement excitée que la saison commence, pour les derbys, pour le jeu…

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Tomer Chencinski lors de son passage en Suède à Örebro

Évidemment beaucoup de choses ont changé depuis, gardez-vous des contacts avec d’anciens coéquipiers ou le personnel d’ÖSK (Örebro)?

Beaucoup de choses ont changé. Je reste en contact avec un joueur qui a joué dans ÖSK, il joue à Degerfors, et est aussi un très bon musicien, Boris Lumbana. Il expérimente, pour représenter la Suède au concours de l’Eurovision (il est vraiment bon !!!). J’ai également parlé au président à plusieurs reprises. J’ai vraiment aimé les gens dans le club. Ils étaient toujours serviables et étaient là pour moi.

J’ai parlé à l’entraîneur GK, qui est malheureusement décédé dans un accident soudain, fin de l’année dernière. Je me suis senti vraiment triste quand j’ai entendu les nouvelles, parce qu’il était une bonne personne, et il avait une famille avec deux enfants. C’est toujours très triste et tragique quand quelque chose comme cela se passe. Il n’y a pas de mots pour décrire cela.

 

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