Comme indiqué lors de notre article estival sur la Quelle saison 2021/2022 à venir pour les Noremen de Premier League ?, voici le cinquième opus de notre série mensuelle sur les Scandinaves qui font l’actualité (ou pas) dans l’élite du football outre-manche ! Place au débrief des Scandinaves de PL (#5 Février/Mars) !

Two months to celebrate!

Quel retour en fanfare pour Eriksen – Crédits photo : Brentford

On voulait offrir directement à Eriksen un MVP d’honneur pour son retour dans le cercle du football professionnel. Le danois n’en a cure, il rentre par la grande porte et par ses performances sportives qui semblent intactes. Quel retour, de l’ancien maître à jouer des Spurs ! Remplaçant Jensen pour ses débuts avec les Bees, l’ex interiste se positionne rapidement en numéro 10 derrière Toney à qui il délivre sa première passe décisive contre Burnley. Son adaptation est tellement impressionnante, que le board de Brentford parle déjà de prolongation de contrat. En parallèle, Eriksen régale aussi en équipe nationale avec deux buts en deux rencontres amicales.

L’autre MVP du mois nous tient du Nord de Londres. Quelle entrée en matière pour le natif de Stockholm ! Discret lors de ses deux premières apparitions, Kulusevski a flambé contre City avec un but d’entrée et une passe décisive pour donner la gagne aux Spurs. Titulaire aux côtés de Son et Kane, il récidive avec un show sur son côté suivi d’un but plein de sang froid contre Leeds puis deux passes décisives contre Everton et un but qui se transforme en passe dé contre Brighton. Son adaptation express annonce du positif pour lui et son équipe. On retrouve ainsi le Kulusevski de Parme! 

Si Arsenal enchaîne les performances (18 points sur 27) et se dirige tranquillement (ou pas) vers la Ligue des Champions, c’est en grande partie dû à son nouveau maestro (et capitaine!). Même si les Gunners sont souvent stériles offensivement, la pâte d’Arteta est indéniable et l’ex madrilène joue cette partition à merveille. Ødegaard sait même se muer en buteur décisif pour arracher les trois points contre Watford, après une subtile combinaison avec Saka.

Il a vu la défaite de son équipe contre les Wolves sur le banc. Erreur de casting de Conte ? En effet, Höjbjerg revient en grâce dans l’effectif pour ne pas le quitter. Avec une passe décisive délicieuse pour Kane contre Leeds, le courant semble bien passer avec son nouvel acolyte du milieu de terrain, Bentancur.

Aux côtés du néo international anglais Guehi, Andersen continue d’imposer son style en PL. Dans un Palace peu flamboyant offensivement, mais solide défensivement, il a permis aux hommes de Vieira de n’encaisser que 4 buts en 7 matchs.

On enchaîne avec les surprises du mois. 

Il semblait cantonné au banc ad vitam eternam mais la blessure de Meslier contre les Wolves a permis à Klaesson de disputer son premier match en Premier League et grappiller 35 minutes de jeu au plus haut niveau. La blessure du gardien français étant légère, le Norvégien a retrouvé sa place de portier remplaçant dès le match suivant.

Autre grosse surprise du mois, Elyounoussi qui était assez transparent jusqu’alors et a su profiter de ses derniers matchs pour se mettre en avant. Avec deux buts en six matchs (autant que depuis le début de la saison) et une passe décisive, l’ex joueur du Celtic a gagné sa place de titulaire avec Broja, Adams et Armstrong, au sein d’un quatuor offensif qui reprend des couleurs. D’une tête puissante contre les Spurs, d’une passe subtile pour Adams et avec opportunisme contre Watford, le Norvégien a retrouvé des couleurs lors de ces deux derniers mois.

Alors que Kasper Schmeichel trustait les places de déshonneur avec les Foxes, le portier danois semble avoir retrouvé de sa superbe. Leicester va un peu mieux et arrive même à glaner deux clean sheets pour (seulement) la quatrième et cinquième fois de la saison.

On pourrait l’appeler Emil Kondratiev. En effet, Emil Krafth alterne les cycles depuis le début de la saison. Le dernier en date est vertueux puisqu’il redevient titulaire indiscutable d’une équipe qui tourne superbement bien depuis quelques semaines. Pas étranger aux bons résultats des Magpies, il forme avec Schar, Burn et Targett la défense d’une équipe ayant marqué 14 points sur 18. Seule ombre son tableau, son avenir à Newcastle parait flou, puisque “No idea” est sa réponse lorsqu’on lui demande comment l’ancien amiénois voit la saison prochaine.

Même si son départ pour Barcelone semble sur le point d’aboutir, Christensen n’a pas baissé les bras. Avec un clean Sheet contre Palace, mais surtout trois matchs pour trois victoires lorsqu’il apparaissait sur la feuille de match, le danois a montré d’autres cordes à son arc. En effet, il a su autant se débrouiller dans une défense à 4 qu’à 5, et fut autant à l’aise dans le couloir que dans l’axe. Un véritable couteau suisse.

Two months to bench !

Et on continue avec les pensionnaires du banc de touche, qui n’ont pu fouler les pelouses de Premier League qu’en-dehors des limites du carré principal. 

En ces deuxièmes et troisièmes mois de l’année, les Scandinaves de Premier League ont malheureusement passé beaucoup de temps sur les bancs rutilants d’Angleterre.

Si Brentford est souvent les lieux des réussites scandinaves, il est aussi par ricochet celui des déceptions. Avec le retour de Canos, Roerslev n’a pu éviter un retour sur le banc, malgré une titularisation et deux entrées en jeu. Toujours sur le bord du terrain, Lossl, après un intérim délicat de Raya, est en train de se retrouver doublure voir troisième gardien derrière Fernandez. Toujours dans l’Est londonien, Sørensen n’a pas su garder le niveau qui était le sien en fin d’année dernière, le voici, en effet, de nouveau relégué sur le banc. Avec aucune minute disputée ces soixante derniers jours, Thomas Frank semble lui préférer Pinnock, Jansson et Ajer.

Plus au nord, Olsen, lui aussi, semble découvrir (ou redécouvrir) les joies du banc, depuis lequel il voit Martinez enchaîner les matchs.

Encore plus au nord, Gudmundsson, n’a pu participer à aucune rencontre suite à une blessure au mollet.

Alors que Jacob Sørensen était apparu dans notre paragraphe phare dans notre édition 4, le voici tout en bas de la pyramide des performances. À cause de problèmes de genoux, le danois a dû rester hors des terrains puis n’a pu refaire son nid, malgré un retour dans le groupe professionnel.

Les mois se suivent mais ne se ressemblent pas pour Sørensen – Crédits photo : brentfordfc.com

Enfin, Ken Sema semble abonné à ce paragraphe, mais avec trois petites entrées alors que son équipe peine offensivement, il semble difficile pour lui d’espérer un autre avenir à court terme. 

Two months to balance !

Place maintenant aux mois de Février et Mars mitigés de certains pensionnaires de Premier League.

Il avait fait le grand écart entre notre rubrique des Newbies et une place de MVP, ces mois-ci Anthony Elanga rentre dans le rang. La période d’euphorie semble passée par le talentueux Suédois avec seulement un but contre Leeds d’un plat du pied sécurité. Néanmoins, son rôle hybride sur le terrain et sa capacité de percussion font que Rangnick lui fait confiance à chaque match depuis le début de l’année.

Toujours du côté de Manchester, Lindelöf nous fait du Lindelöf . En effet, poussé sur le banc par les retours de Maguire et Varane, il enchaîne néanmoins quatre titularisations, envoyant même Maguire sur le banc. Alternant le chaud avec des performances solides, il peut aussi souffler le froid comme lors du naufrage des Red Devils contre City.

Cap sur la capitale des Scandinaves, le Brentford Community Stadium de Premier League.

Et l’on commence par l’arrière-garde des Bees. De retour au cœur de la défense scandinave de Brentford, Ajer a délivré une passe décisive contre Norwich. Rien de nouveau sous le soleil, le solide défenseur apporte de l’impact auprès de ses coéquipiers, mais manque de vitesse. À ses côtés, Jansson, le capitaine de Brentford, qui malgré sa non-convocation pour les barrages avec sa sélection nationale a su solidifier les bases, arrière des Londoniens avec un quatrième clean sheet contre Burnley. Néanmoins, Brentford souffre surtout défensivement, dû à un possible déséquilibre de l’équipe. Face à des équipes en réelles difficultés, les hommes de Frank semblent se diriger vers un maintien historique et inédit depuis la Seconde Guerre mondiale. Enfin, Mathias Jensen gagne en régularité et ses performances se voient sur le terrain. Devenu indispensable dans le schéma tactique de Frank, il est régulièrement associé dans un milieu avec son compère Norgaard ou avec Janelt dans un milieu à trois.

Malgré des performances de qualité, Pukki ne peut maintenir son équipe à flot- Crédits photo : brentfordfc.com

Pour Pukki, ces deux mois sont difficiles à juger. Si d’un côté, le finlandais a encore montré qu’il était le seul joueur au niveau de son équipe; il n’a pas réussi à éviter une série de six défaites pour les Canaries. Avec 3 buts dans un style différent à chaque fois ( du gauche contre Palace, sur penalty contre Chelsea et du droit contre Brentford), il n’a pas pu garder la continuité de résultats que Norwich avait pu entrevoir en Janvier.

Two months to forget!

Et l’on termine par ces joueurs qui devront se relancer le mois prochain et oublier ces mois de Février et Mars catastrophique, et ce, pour diverses raisons.

Joshua King commence à voir son trône vaciller. En effet, d’un côté son équipe de Watford est en difficulté, de l’autre le norvégien ne pèse plus sur les défenses anglaises. Même son coach Hodgson lui donne de moins en moins de temps de jeu. Le tacticien lui préfère un Cucho Hernandez décisif (doublé victorieux contre Soton) ou l’ancien de Fluminense, Joao Pedro.

Alors que son équipe voyait enfin un peu de lumière au bout du tunnel, le retour de Normann en sentinelle n’a pas été synonyme de continuité pour Norwich. En effet, le bilan des deux derniers mois est catastrophique avec un seul point pris sur 21. Si le milieu de terrain défensif n’est évidemment pas le seul responsable du naufrage, son entente avec Gilmour et Lees Melou ne saute pas aux yeux.

Annoncé sur le départ, l’ex roc de Southampton n’a eu qu’une minute de temps de jeu durant ces soixante jours. Malgré ce maigre pécule contre West Ham, les Foxes ont réussi à encaisser un but sur lequel Vestergaard est en partie responsable. Brendan Rodgers a fait son choix depuis quelque temps déjà, Söyüncü et Amartey verrouillent (tant bien que mal) la défense de Leicester. 

Two months for the newbies!

Si Račić a enfin vu sa situation se décanter avec un départ pour le HB Köge, Sinisalo et Biereth n’ont pas vu le groupe professionnel durant ces deux mois.

À l’inverse, Hjelde grappille encore du temps de jeu avec Leeds. Il a parfaitement suppléé Firpo qui s’était blessé contre West Ham avant d’enchaîner une titularisation face aux Toffees de Franck Lampard. Malheureusement pour le norvégien, une blessure a stoppé son envol dans le Yorkshire. 

Hjelde, futur cadre des scandinaves de Premier League – Crédits photo : yorkshireeveningpost.co.uk

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