Véritable icône à Manchester, l’ancien Red Devil a construit sa légende en sortant du banc dans le Fergie Time et en sauvant la patrie mancunienne. À de nombreuses reprises OGS a endossé le costume de sauveur comme lors de la finale de Champion’s League 1999 au Camp Nou.

Le norvégien a hérité du surnom Baby-face killer pour son allure d’éternel adolescent et pour sa propension à inscrire des buts, des buts et encore des buts. Même quand il n’avait qu’un temps de jeu très réduit. D’ailleurs, cette spécificité lui a permis de devenir une légende de United. Également connu comme LE Super Sub. Et désormais à la tête du club comme manager pour écrire encore un peu plus la glorieuse histoire des Red Devils.

Clausenengen FK

Natif de Kristiansund, ville située sur la côte ouest de la Norvège, Ole Gunnar voit le jour en février 1973. Dès l’âge de sept ans, il prend une licence dans l’un des clubs de sa ville natale : le Clausenengen FK. En parallèle de son activité footballistique, entre ses huit et dix ans, OG suit les pas de son père : Øyvind. Solskjær senior est champion de lutte gréco-romaine. Cependant, Ole Gunnar ne poursuit pas dans cette voie. Peu aidé par son petit gabarit.

« Il était technique, très rapide, il savait tirer – on pouvait voir des parties de ce qu’il allait devenir, mais il était un peu petit pour son âge dans les premières années, alors il était peut-être un peu bousculé. Puis il a grandi et nous avons tous vu à quel point il était doué. » – Arild Stavrum, son coéquipier à Clausenengen

À l’époque, Clausenengen FK évolue en troisième division. Très vite, le jeune homme (17 ans) fait ses débuts avec l’équipe première. Il se distingue brillamment lors de sa participation à la Otta Cup. Pendant ce tournoi indoor, il claque dix-sept buts en … six matchs. Entre 1992 et 1993, Solskjær accomplit son service national obligatoire (un an) dans l’armée norvégienne. Le 21 mai 1993, son club affronte Molde en Coupe de Norvège. Molde ne fait qu’une bouchée du CFK (6-1). Mais Solskjær inscrit le seul but de son équipe.

À l’issue de cette saison, Clausenengen obtient largement son ticket pour la deuxième division avec douze points d’avance sur son dauphin. Pour sa dernière saison avec son club formateur, Ole Gunnar plante 31 des 47 buts du CFK. Il participe activement à la belle sixième place des promus. Avec 115 réalisations en 109 rencontres disputées, OGS a un ratio de plus d’un but par match.

Ole Gunnar Solskjaer, légende dans sa petite ville de Kristiansund de 24 000 habitants, avec un panneau dédié lors de sa signature comme manager à MU intitulé : « 20 Legend ». Crédit photo : Maren.

Molde

Fin 1994, avant le début de la saison suivante, Molde le recrute contre 200 000 NOK (l’équivalent de 158 000 € à l’époque). Managés par Åge Hareide, les BlåHvit viennent de retrouver la Tippeligaen (première division) après une relégation à l’issue de l’exercice précédent. Ce transfert est une progression pour Ole Gunnar. Pour la première fois de sa carrière, il va évoluer au plus haut niveau national.

Et aucun problème d’adaptation pour OGS. Pour ses débuts, il s’illustre avec un doublé contre Brann (6-0). Le match suivant, c’est un triplé contre Viking pour une victoire 5-4. Puis, encore un doublé contre Hamarkameratene pour un succès 2-1. Contre Hødd ? Un nouveau triplé (7-2). Et enfin, un penalty transformé face à Strindheim (4-1).

« C’était le meilleur joueur que j’avais, mais il était aussi un très bon camarade avec les autres garçons. Il était le chef de la bande à cause de ses capacités et tout le monde l’admirait, mais il n’a jamais laissé cela lui monter à la tête. Il était très spécial en tant que footballeur et en tant que personne. » – Ole Olsen, son entraîneur à Clausenengen et à Molde

Un départ en fanfare. Lors de sa première saison à Molde, Solskjær a marqué 20 buts en 26 matchs. Son association avec Arild Stavrum et Ole Bjørn Sundgot est affectueusement surnommée les « Trois S » en raison de leur patronyme. Molde termine en seconde position au classement. Loin derrière Rosenborg.

Si l’édition 1996 de Tippeligaen débute par un revers inaugural contre les champions en titre (0-2), Ole Gunnar est toujours aussi prolifique. Sa bonne forme suscite l’intérêt des Allemands de Hambourg et des Italiens de Cagliari. Le manager de Molde le propose à Everton et à Manchester City, son ancien club en tant que joueur dans les 80’s. Mais les clubs anglais ne sont pas totalement convaincus.

Finalement, les tentatives de Hambourg et de Cagliari échouent. Pourquoi ? Manchester United est entré dans la course à la signature de OGS. Leur offre de 1,5M£, formulée pendant l’Euro 1996, est acceptée par Molde. Le 21 juillet 1996, Solskjær fait son ultime apparition sous le maillot des BlåHvit lors d’une large victoire 5-1 contre Start. Il soigne son départ en inscrivant le quatrième but à la 85e minute. Il offre son maillot à la foule et sort du terrain sous les applaudissements. En une saison et demie, il a marqué 41 buts en 54 matchs toutes compétitions confondues.

Manchester United (partie 1)

Après six années au pays, Solskjær (23 ans) quitte ses terres pour découvrir une nouvelle aventure. Son arrivée en Angleterre suscite beaucoup d’interrogation et de surprise. En effet, OGS est encore inconnu en dehors des frontières de sa Norvège natale. Et c’est aussi un plan B après l’échec du recrutement de Alan Shearer. L’international anglais de Blackburn préfère rejoindre son équipe de cœur : Newcastle United.

Solskjaer lors de sa signature, le début d’un beau duo avec Ferguson. Crédit photo : Twitter Man U.

Dans un premier temps, Ole Gunnar se place derrière le duo Cantona / Cole dans la hiérarchie. Mais finalement, le nouveau N°20 (numéro conservé durant toute sa carrière à United) bénéficie d’un temps de jeu conséquent. Il profite des difficultés (passagères) de Andy Cole. Remplaçant pour sa première apparition sous le maillot des Red Devils, il entre en cours de jeu (64′) et trompe le gardien de Blackburn six minutes plus tard.

Solskjær est bien installé dans le XI. Il se montre efficace. Il marque souvent. Meilleur buteur de son club en Premier League, il clôture sa première saison avec 18 buts en 33 apparitions dont 25 titularisations et un titre de champion à la clé. Très vite, il devient pour la presse anglaise : « Baby-faced Assassin ». Lors de la saison suivante, Ole Gunnar joue moins (seulement 23 matchs de PL au total). Néanmoins, le norvégien va se faire définitivement adopter par les fans mancuniens.

À la lutte pour le titre, Arsenal et United sont au coude-à-coude. En fin de saison (35ème journée), Newcastle se déplace à Old Trafford. Les magpies accrochent leurs hôtes (1-1). Nous jouons la 89′ minute quand Rob Lee file seul vers le but. Une défaite signifie la perte définitive du titre. OGS revient à grande enjambée pour découper Lee et l’empêcher de marquer. Logiquement exclu par l’arbitre, il sort sous les applaudissements des supporters. Ce sacrifice est finalement vain. Arsenal est sacré.

« Tous les attaquants se disent qu’ils vont marquer en pénétrant sur la pelouse. Mais moi, j’en étais certain » Ole Gunnar Solskjær

Au début de la saison 1998/99, Tottenham tente de le recruter. Leur offre de 5,5M£ est même acceptée par United. Mais il décline la proposition. Confronté à une rude concurrence avec l’arrivée de Dwight Yorke, son temps de jeu s’amenuise. Alex Ferguson le place plus souvent sur le banc. Dans le rôle de remplaçant, Solskjær demeure terriblement efficace. De plus, ce n’est pas le genre à se plaindre de son statut. Il œuvre pour le collectif. Comme à son habitude, il en profite au maximum pour s’illustrer.

En février, il entre à la 72′ contre Nottingham Forest. Suffisant pour claquer un quadruplé (80′, 88′, 90′ et 90′). United récupère le titre de champion. Le deuxième en trois ans pour OGS. Un autre trophée vient s’ajouter au palmarès du scandinave avec la victoire en FA Cup contre Newcastle (2-0). L’apothéose arrive de Barcelone. La campagne européenne de MU les emmène jusqu’en finale contre le Bayern Munich. Pour la première fois depuis leur sacre de 1968.

La capitale catalane va être le théâtre d’un retournement de situation exceptionnel. Menés 1-0 depuis la 6′ minute, et ce coup franc victorieux de Mario Basler, les mancuniens se dirigent vers une défaite. Il ne reste qu’une poignée de minutes : 4 exactement. Le reste appartient à la légende. Alex Ferguson a souvent gagné dans le temps additionnel, devenu au fil du temps le Fergie Time.

Au Camp Nou, deux remplaçants vont faire basculer la rencontre. D’abord, Sheringham. Puis, Solskjær. Opportuniste, l’anglais dévie une première frappe de Giggs suite à un corner de Beckham (90+1). Deux minutes plus tard, toujours sur un corner du Spice Boy, le norvégien inscrit le but victorieux en tendant la jambe pour prolonger une tête de Sheringham dans les filets de Kahn. Un scénario dingue pour une fin de match en apothéose pour les anglais. Et un triplé historique pour United et l’attaquant norvégien.

Manchester United (partie 2)

Le norvégien continue sur sa lancée. Il ajoute la Coupe Intercontinentale à son palmarès suite à la victoire de Man U contre Palmeiras (1-0). Quelques jours plus tard, OGS inscrit son 50ème but (toutes compétitions confondues) pour le club lors d’un succès (5-1) contre Everton. A l’issue de la saison 1999/00, le club mancunien est à nouveau sacré champion d’Angleterre. Son efficacité est toujours intacte avec 12 buts en 28 matchs dont 15 titularisations.

Ensuite, Solskjær s’installe un peu plus dans son rôle de supersub. Son temps de jeu est en augmentation par rapport à la saison précédente mais son nombre de titularisations est en baisse (31M, 10B et 19T). Manchester enchaîne avec un troisième sacre consécutif. Paradoxalement, l’arrivée de Ruud van Nistelrooy lui permet de s’affirmer comme un titulaire en puissance. Avec le néerlandais il forme un duo prolifique et complémentaire. OGS en profite pour signer son meilleur total de buts depuis son arrivée en Angleterre (17 buts en 30 matchs dont 23 titularisations). Cependant, en dépit de la réussite de leurs buteurs, Arsenal leur chipe le titre.

Malgré les départs cumulés de Andy Cole et de Dwight Yorke, les occasions de jouer s’amenuisent. Ferguson préfère jouer avec van Nistelrooy et Scholes en attaque ou uniquement le batave aligné seul en pointe. Solskjær retrouve du temps de jeu avec la blessure de Beckham. SAF décide d’aligner le norvégien sur l’aile droite. Dans ce nouveau rôle, il prouve sa polyvalence en délivrant de précieux centres. Et même après le retour de blessure du Spice Boy, Ferguson maintient sa confiance à OGS et laisse l’anglais sur le banc lors de plusieurs rencontres importantes.

En fin de saison (2002/03), Manchester récupère le titre. Au début de la suivante, le norvégien est le premier choix du coach écossais pour le poste d’ailier droit mais une grave blessure au genou le tient éloigné des terrains pour plusieurs mois. Il revient furtivement en cours de saison. Assez pour gagner la FA Cup. Néanmoins, en août 2004, il doit subir une lourde opération. Suite à cette intervention, il est out pour toute la saison 2004/05.

« Ce fut un grand moment pour Ole, les supporters de United, les joueurs et le staff. Ole a traversé une période difficile avec des blessures ces deux dernières années, mais il a persévéré et n’a jamais perdu confiance et a obtenu son remboursement ce soir. Tout le monde est aux anges pour lui. » – Sir Alex Ferguson 

À 32 ans, et même si OGS a retrouvé l’intégralité de ses moyens physiques, la saison 2005/06 est presque blanche. Il fait son retour avec la réserve devant une affluence record de 2 738 spectateurs. Son retour dans l’équipe première intervient fin décembre 2005. En mars, un contact avec Ehiogu lui casse la pommette. Mais le norvégien s’accroche. Il fait une excellente pré-saison. Ferguson décide même de ne pas recruter un autre attaquant. Et le 23 août 2006, il retrouve le chemin des filets contre Charlton. Son premier but en Premier League depuis avril 2003. C’est le début d’une belle saison. Plusieurs nouvelles blessures le handicapent quelques mois. Mais le réalisme est toujours présent. Pour la première fois depuis 2002/03, il atteint le total de 32 matchs et 11 buts (tcc).

Cependant, son genou ne le laisse pas tranquille. Lors d’un rassemblement avec l’équipe nationale, il doit subir une nouvelle intervention chirurgicale. Pas complètement rétabli, il annonce son retrait du football professionnel. Le 4 septembre 2007, à l’occasion de la réception à domicile de Sunderland, il entre sur le terrain pour faire ses adieux au public. Il reçoit une standing ovation. En août 2008, un testimonial game contre l’Espanyol est organisé en son honneur devant plus de 69 000 spectateurs. Soit la seconde plus forte affluence pour un testimonial organisé en Angleterre.

En sélection norvégienne

Quelques mois avant de rejoindre Manchester, OGS connait sa première sélection (en novembre 1995) contre la Jamaïque. Le match se solde par un nul (1-1). Le buteur norvégien n’est autre que … Solskjær. Ses débuts sont convaincants. Il trouve régulièrement le chemin des filets. Notamment lors de la campagne de qualification pour la Coupe du Monde 1998.

D’ailleurs, la Norvège parvient à se qualifier pour cette compétition pour la seconde fois consécutive. Une performance encore inédite à ce jour pour le pays nordique. Avec Tore André Flo, ils forment un duo redoutable. Opposée au Brésil, à l’Écosse et au Maroc, la Norvège est contrainte à l’exploit contre la Seleção après ses deux nuls inauguraux (2-2 et 1-1). Le match est décisif.

« Il a cet instinct de tueur en lui. Je ne pense pas qu’il le montre beaucoup à l’extérieur, mais c’est une personne très compétitive. Il aime gagner et s’il y a quelque chose qui ne lui plaît pas, il le dira. » – Tore Andre Flo

Les Løvene sont dans l’obligation de gagner pour continuer l’aventure. Le but de la tête de Bebeto sur une offrande de Denílson rend la tâche encore plus difficile. Mais contre toute attente, la performance de Flo dans les 10 dernières minutes (un but et un penalty obtenu) permet à la sélection viking d’arracher un succès de prestige et la qualif (1-2). Comme en 1938, ils atteignent les seizièmes de finale. Et comme en 1938, leur parcours s’arrête contre l’Italie (1-0).

Dans la continuité, la Norvège parvient à se qualifier pour la première fois de leur histoire pour l’Euro. L’édition 2000 se déroule conjointement en Belgique et aux Pays-Bas. Dans le groupe C avec l’Espagne, la Slovénie et la République fédérale de Yougoslavie, la Norvège est éliminée avec 4 points (le même total que la Yougoslavie). Pourtant les Løvene avaient débuté par un succès inattendu (1-0) contre la Roja de Guardiola, Hierro et Raúl. 

Par la suite, les nombreuses blessures de Solskjær ne lui permettent pas d’aider sa sélection à 100 %. La Norvège ne participe plus à aucune compétition internationale. Néanmoins, OGS porte son total de buts avec sa nation à 23 réalisations en 67 rencontres. Soit le même score que son compagnon de l’attaque : Tore André Flo. Cependant, le ratio de OGS est un peu meilleur (0.34 contre 0.30). Tous les deux atteignent la cinquième position du classement des meilleurs buteurs de leur pays.

Carrière d’entraîneur

Dans son dernier contrat de joueur avec Manchester United signé en mars 2006, une clause lui permet de passer ses diplômes d’entraîneur. En parallèle, il tient le rôle d’ambassadeur du club. Lors de la saison 2007/08, il travaille avec SAF comme entraîneur des attaquants de MU. Puis en mai 2008, il devient le premier manager de l’équipe réserve depuis 2006 et succède à Brian McClair et Jimmy Ryan.

Pour sa première saison, il remporte la Lancashire Senior Cup en battant la réserve de … Liverpool (3-2). En mai 2010, il décroche aussi la Manchester Senior Cup contre Bolton (1-0). Peu après la démission d’Åge Hareide, Solskjær a l’opportunité d’entraîner l’équipe nationale norvégienne. Mais il refuse, estimant que ce n’était pas encore le bon moment pour lui.

En novembre 2010, il s’engage comme N°1 avec son ancien club de Molde. Mais il reste le coach de la réserve de MU jusqu’au début de la nouvelle saison norvégienne. Pour son premier match de championnat, il subit une lourde défaite (3-0) contre le promu Sarpsborg 08. Cependant, Molde redresse la barre. A l’occasion de centenaire du club, Molde l’emporte sur Sogndal (2-0) et prend la tête de la Tippeligaen. Fin octobre, OGS et Molde remportent le championnat. C’est le premier titre en tant que coach pour le norvégien.

Solskjaer comme manager de Molde : une réussit totale. Crédit photo : Twitter Molde.

En mai 2012, Molde l’autorise à discuter avec Aston Villa. Le club de Birmingham est sans coach depuis le licenciement de Alex McLeish. Solskjær décline l’offre préférant sa stabilité familiale. Un choix judicieux. Molde conserve son titre de champion de Norvège. L’exercice suivant est plus compliqué. Le départ est raté. Et Molde ne parvient pas à faire mieux que sixième. Mais ils se qualifient pour l’Europe pour la troisième fois consécutive grâce à leur succès en coupe de Norvège (4-2 contre Rosenborg).

En janvier 2014, il est nommé manager de Cardiff City. Mais l’expérience tourne court. OGS ne parvient à insuffler un nouvel élan à une équipe mal engagée en PL. En septembre, il est limogé et retrouve son poste à Molde. Il se distingue par une belle campagne européenne en terminant devant Fenerbahçe, l’Ajax et le Celtic lors de la phase de groupe.

En championnat, les saisons 2015 (6ème mais arrivé en fin d’exercice), 2016 (5ème) et 2017 (2ème) sont en progression constante. Mais le meilleur exercice intervient en 2018. En dépit d’une belle série d’invincibilité, Molde échoue à cinq points du leader (Rosenborg) au classement final. Au terme de la saison, Solskjær prolonge son contrat jusqu’en 2021.

« Pour l’instant, j’ai encore beaucoup à apprendre. Mais seuls les rêves les plus fous font avancer, c’est sir Alex lui-même qui nous a toujours dit cela, et Manchester United est mon grand rêve. » – Ole Gunnar Solskjær

Mais fin décembre 2018, suite au départ de Mourinho, OGS est nommé intérimaire par le board de MU. Son retour avec Molde est programmé pour le mois de mai 2019. En attendant, son adjoint Erling Moe est lui-même nommé coach intérimaire de Molde. Sa nomination va être un véritable bol d’air frais pour un groupe usé par le management du coach portugais.

OGS tout sourire, un rêve devenu réalité : revenir à Manchester United comme manager. Crédit photo : Twitter Man U.

Clin d’œil du destin, son premier match l’oppose à Cardiff City. United écrase les gallois (5-1). Pour la première fois depuis le nul 5-5 contre WBA lors du dernier match de Sir Alex Ferguson en mai 2013, United marque cinq buts en championnat. OGS remporte ses cinq premiers matchs. Il devient le premier coach depuis Sir Matt Busby (1946) à réussir cet exploit.

Logiquement nommé entraîneur du mois de janvier 2019 avec 10 points sur 12 possibles, le début de son mandat est idyllique. Le redressement de United est unanimement salué par la critique. Le rêve continue également en Europe. Malgré une défaite à domicile (0-2) contre le PSG, les joueurs de OGS réussissent l’exploit de s’imposer (1-3) au Parc des Princes. Les Red Devils deviennent la première équipe en coupe d’Europe à se qualifier pour le tour suivant en ayant concédé une défaite à domicile à l’aller de deux buts ou plus.

Les bonnes performances de Solskjær lui assurent le poste de manager permanent. Il signe un contrat de trois ans avec son club de cœur. La suite de la saison de Manchester est moins performante. Pour plusieurs raisons, l’équipe a connu une phase de décompression. Non qualifié pour la prochaine Champion’s League, l’effectif devrait connaître un sacré relifting. Pour peut-être se rapprocher un peu plus de l’esprit de son mentor : Sir Alex Ferguson.


Buteur ultra réaliste malgré un statut peu enviable de remplaçant, OGS n’a jamais rechigné à s’assoir sur le banc. Pour mieux en sortir. Comme un diable sort de sa boîte. Avec une carrière extrêmement riche en terme de palmarès (6 PL, 2 FA Cup, 2 Community Shield, 1 Champions League et 1 coupe intercontinentale), Solskjær a su être indispensable pour son club. Désormais sur le banc de Manchester United, comme N°1, le norvégien est le digne héritier de Sir Alex Ferguson. L’étendue de la tâche est dure mais pas impossible.

Statistiques

1990-1995 – Clausenengen : 115 buts en 109 apparitions

1995-1996 – Molde FK : 33 buts en 42 apparitions

1996-2007 – Manchester United : 126 buts en 366 apparitions

1995-2007 – Norvège : 23 buts en 67 apparitions

Palmarès:

Manchester United :

6 Premier League : 1997, 1999, 2000, 2001, 2003, 2007

2 FA Cup : 1999, 2004

1 Coupe de la Ligue Anglaise : 2006

1 Ligue des Champions et Coupe Intercontinentale : 1999

Molde (manager) :

2 Tippeligaen : 2011, 2012

1 Coupe de Norvège : 2013

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