La saison de Premier League ayant commencé depuis le 12 septembre dernier, Nordisk s’intéresse aujourd’hui aux joueurs nordiques qui feront (ou pas) l’actualité du football outre-manche dans les prochains mois.

Les nouveaux arrivants

Et nous commençons tout d’abord avec les nouveaux arrivants en Premier League pour cette saison 2020-2021. Ils sont au nombre de deux et connaissent déjà l’élite du football anglais.

Tout d’abord Stefan Johansen, qui après une saison assez compliquée du côté de Fulham où après avoir commencé la saison aux cotes de Arter et Calrney dans l’entrejeu des Cottagers, il a progressivement perdu sa place au profit de Reid. Le natif de Vardø redécouvre néanmoins la Premier League qu’il avait déjà arpentée sous les couleurs du club du sud-ouest Londonien lors de la saison 2018-2019. Absent du groupe de Scott Parker lors des deux premières rencontres de l’année, Johansen semble devoir quitter le Fulham FC pour retrouver du temps de jeu. Des pistes l’annoncent fréquemment du côté de Galatasaray où il pourrait retrouver son compatriote Martin Linnes.

La situation est relativement similaire pour Kenneth Zohore. En effet, le futur ex-espoir danois ne semble plus dans les papiers de Slaven Bilic, lui qui n’a inscrit que trois buts pour West Brom l’an dernier. Des rumeurs insistantes l’envoient du côté du River Stadium de Middlesbrough où l’attend son ancien coach Neil Warnock.

L’histoire semble bel et bien terminée entre Zohore et les Midlands – Crédit Photo : birminghammail.co.uk

Enfin parlons de l’unique réelle arrivée du mercato en la personne d’Alex Rúnarsson ! En effet, l’ex-gardien du DFCO est le seul scandinave à avoir traversé la manche pour découvrir un nouveau championnat. Suite au départ de Martinez, Mikel Arteta souhaitait un gardien adroit au pied qui puisse prendre ce poste de numéro 2 et le technicien espagnol a jeté son dévolu sur Rúnarsson (que nous avions interrogé lors de son arrivée en Côte d’or). Le directeur technique des Gunners, Edu, rassurait les fans à propos de l’islandais, inconnu au Royaume-Uni : « Nous le surveillons depuis quelque temps déjà et nos analyses montrent de nombreuses qualités en tant que joueur et en tant que personne. »

La raison principale de l’arrivée du natif, excepte ses qualités footballistiques, est surement à chercher du côté de l’entraineur des gardiens d’Arsenal, Iñaki Caña (que nous avions aussi interrogé il y a trois ans). En effet ce dernier connait très bien Rúnarsson puisqu’il était son entraineur des gardiens lorsque celui-ci jouait sous les couleurs de Nordsjaelland. On espère que leur nouvelle collaboration sera tout aussi fructueuse à Londres !

Changement de club

Cap maintenant sur les deux joueurs qui n’ont fait que changer de port durant ce mercato estival unique en son genre, puisque celui-ci n’est toujours pas terminé à l’heure où l’on se parle. (Il se finira le 5 octobre en Angleterre.)

Commençons d’abord par le transfert le plus retentissant concernant un Scandinave cet été pour près de 17 millions d’euros, en la personne de Pierre-Emile Højbjerg ! En effet, le capitaine des Saints est devenu le troisième plus cher danois de Premier League après Eriksen et Vestergaard. Malgré des saisons complètes du côté du St Mary’s Stadium, le milieu de terrain n’aura subi qu’une inflation de 1,6 millions sur son prix de transfert entre son arrivée chez les saints et son départ chez les Spurs.

Du côté du North London, Mourinho a effectué de nombreux changements depuis son arrivée mais le plus Français des Danois semble apparaître comme complémentaire à Winks et Ndombele pour renforcer le milieu des Spurs. La connexion semble bien passer entre le Special One et le natif de Copenhague, ce dernier déclarant ravi « je suis là tous les jours et je me dis que ce coach est le meilleur. D’apprendre de lui, il faudrait être bête pour ne pas vouloir ». À 25 ans, sa carrière semble enfin prendre le tournant positif tant attendu.

Højbjerg tout sourire sous ses nouvelles couleurs – Crédit Photo : fr.besoccer.com

Et l’on termine avec un retour de prêt, celui du géant Danois et ancien pensionnaire de l’En Avant Guingamp, Jonas Lössl. Après avoir rejoint Everton l’an dernier en provenance d’Huddersfield, il avait dû effectuer le chemin inverse en prêt quittant les bords de la Mersey pour rejoindre à nouveau ceux de l’Holme. Finalement, son retour de prêt chez les Toffees est curieux, puisque le natif de Kolding, après avoir seulement disputé 45 minutes en pré saison, n’est même pas apparu sur les feuilles de matchs des deux premiers matchs du club de Liverpool. Le mystère reste donc entier pour celui à qui il reste 2 ans de contrat et qui n’a manifestement pas notifié son envie de partir d’Everton pour le moment.

Les jeunes

À présent, nous nous intéressons aux jeunes pousses scandinaves qui regardent avec avidité la Premier League et toquent aux portes des Start XI de PL.

Direction le Lancashire, et Burnley où deux jeunes Noremen poussent à la porte des grands, en la personne de Joel Mumbongo et Lukas Jensen. Le premier avait pu assister aux dernières rencontres des Clarets sur le banc face à Norwich et Brighton la saison passée, sans néanmoins entrer en jeu. Le constat a évolué pour lui en ce début de saison, puisque Mumbongo, puissant avant-centre suédois, a pu disputer 45 minutes en deux matchs de pré saison. Concernant son camarade Jensen, apparu à trois reprises dans l’effectif de Burnley en 2019-2020, le gardien formé à Helsingor, n’a pu se faire sa place au sein du groupe professionnel durant la pré saison estivale du club.

Celui qui annonçait en janvier dernier avoir vu en Pope et Hart les « meilleurs joueurs avec qui [il avait] évolué jusqu’à présent », est aujourd’hui barré par la concurrence de Pope, Peacock-Farrell et Norris. Sean Dyche, l’emblématique coach de Burnley, déclarait il y a deux semaines en guise de conclusion « Il y en a quelques-uns qui ont le potentiel, je pense tout simplement qu’ils ne sont pas encore prêts. C’est une grosse étape entre les U23 et l’équipe une, spécialement en Premier League ».

Cap au sud, à Brighton, The Queen of Watering Places, où nous retrouverons cette saison Viktor Gyökeres, l’attaquant suédois de 22 ans. Auteur d’une saison complète du côté de Sankt Pauli l’an dernier avec 26 matchs et 7 buts inscrits, le géant avant-centre est de retour sur les bords de la Manche pour jouer les trouble-fêtes parmi l’avant-garde de Brighton. Il est vrai que l’Hongro-Suedois a inscrit son premier but et délivré sa première passe décisive en EFL Cup la semaine dernière contre Portsmouth.

Néanmoins, Graham Potter ne semble pas nécessairement compter sur l’attaquant forme à Brommapojkarna, malgré ses louanges d’après match où le coach des Seagulls louait « une attitude fantastique ». En effet, avec les noms d’Origi ou Balogun, l’avenir de Gyökeres du côté de Brighton semble ombrageux à court terme. La presse britannique l’annonce avec insistance du côté de Swansea, en prêt, pour remplacer Brewster retourné en prêt du côté des Reds de Liverpool.

Gyökeres, grand espoir des Seagulls, encore un peu trop tendre ? – Crédit Photo : premierleague.com

Autre pépite scandinave, Oskar Buur, l’arrière droit des Wolves ! Sa saison dernière semblait prometteuse pour intégrer définitivement le groupe pro avec une passe décisive en Europa League et quelques présences sur la feuille de match en Premier League. Le départ de Doherty et ses premières minutes disputées en Premier League contre Sheffield aussi ; malheureusement pour le danois, l’arrivée de Nelson Semedo du FC Barcelone semble le reléguer définitivement hors de la hiérarchie des arrières-droit des Wolves. The Athletic l’annonçait cette semaine en partance pour un prêt d’un an.

Les fidèles

Enfin, même si leur situation n’est pas en tout point similaire, voici les joueurs scandinaves qui sont restés dans leurs clubs durant cet été 2020.

Si pour certains, continuité rime avec assiduité au sein du onze de départ, pour d’autres, c’est avec bencher que cela rime. Le constat unanime semble néanmoins s’articuler autour du fait que la majorité doit gagner sa place cette saison et cravacher.

C’est le cas d’Emil Krafth, de Newcastle qui avait disputé une vingtaine de matchs pour les Magpies l’an dernier. Cette saison, la limonade semble être différente pour le numéro 17 qui mis à part un match de Carabao Cup n’a pour l’instant fait que de la figuration. Avec Lascelles et Fernandez, Steve Bruce semble avoir trouvé sa formule. Cependant, Krafth n’a jamais rien lâché depuis son arrivée sur les bords du Tyne et c’est ainsi qu’il peut espérer gagner du temps de jeu comme il l’avait fait l’an dernier en trouvant sa place dans une défense à 3 ou même en tant qu’arrière droit.

Concernant Nyland, le gardien de Villa, l’horizon semble aussi noir que le deuxième maillot des Villans. Si le départ de Reina cet été lui avait permis d’entrevoir une lueur d’espoir, la suite s’est compliquée pour le portier norvégien. Avec seulement quelques matchs l’an dernier, 1 match d’EFL cette saison. L’arrivée de Martinez en provenance d’Arsenal et la présence de Tom Heaton, tous les journaux britanniques, le Daily Mail en tête l’annonce partant.

Le constat semble différent pour Vestergaard. Après un départ tonitruant l’an dernier, il avait fini sur le banc la majeure partie de la saison, barré par Bednarek et Stephens. Cette saison, le neveu de Jan Schröers a débuté remplaçant les 2 premiers matchs, mais a disputé 90 minutes contre Burnley. Malgré tout le colosse danois avait déclaré cet été pour bold.dk qu’il « se voit parfaitement continuer à Southampton cette saison » et était prêt à « s’engager dans la bataille du temps de jeu ».

L’année du doute ou de la reconquête pour le géant danois–
Crédit Photo: readsouthampton.com

Cap chez les scousers ou l’on retrouve peut-être pour la dernière fois Gylfi Sigurðsson. En effet, le milieu d’Everton remplaçant les trois premiers matchs de championnat semble sur le départ. Malgré un statut de titulaire, et même de capitaine l’an dernier, l’arrivée massive de milieux de grandes envergures tels James, Allan ou Doucouré font de lui un quasi indésirable du côté de Goodisson Park. Annoncé partant, il n’entre plus dans les plans de Carlo Ancelotti, et pourrait trouver un nouveau défi outre-Atlantique.

Quant à Gudmundsson il avait été beaucoup blessé l’an dernier et n’avait finalement que peu joué, en participant à seulement 12 matchs de PL avec Burnley. En ce début de saison, l’islandais n’avait pas souhaité participer aux matchs de Nation League pour être concentré sur sa saison avec les Clarets. Malheureusement pour lui, il s’est de nouveau blessé au genou après son match de Carabao. On lui souhaite un prompt rétablissement et le meilleur pour la suite !

Les 4 forces en présence

Les quatre derniers à être présentés seront vraisemblablement plus à l’aise et devraient trouver leur place la majeure partie du temps dans le 11 type de leurs équipes respectives.

Tout d’abord, nous commençons avec l’un des piliers scandinaves de Premier League, Victor Lindelöf, qui a vécu une saison pleine l’an dernier chez les Red Devils avec 43 matchs toutes compétitions confondues et qui continue sur sa lancée cette saison malgré une entrée matière catastrophique contre Palace. Cette nouvelle saison doit être l’occasion pour le pur produit de Vasteras de se rassurer et de rassurer le club.

La concurrence n’est pas trop rude mis à part Bailly, ce dernier étant très régulièrement à l’infirmerie et Manchester United serait sur des pistes françaises comme Badiashile ou Umtiti. Néanmoins le géant Suédois est soutenu par Solskjaer comme en témoigne sa sortie lors de la défaite contre Palace. Le coach norvégien, interrogé par des journalistes sur la prestation du défenseur central, avait insisté sur le fait qu’il « ne pointera personne du doigt. »

Une saison à double tranchant pour Lindelöf du côté de Manchester – Crédit Photo : bleacherreport.com

Concernant Sander Berge, il aurait pu apparaître dans notre paragraphe sur les jeunes pousses, mais l’ancien de Genk, arrive au mercato d’hiver 2020 s’était plutôt bien imposé, avait disputé toutes les rencontres de PL. Associé à des joueurs comme Lundstram ou Norwod, le norvégien avait su trouver sa place dans le milieu dense concocté par Chris Wilder. Cette saison, les bases semblent similaires pour Berge qui enchaîne les matchs et devrait vivre sa première saison complète chez les Blades.

Les saisons se suivent et se ressemblent pour Kasper Schmeichel du côté de Leicester. Dixième saison consécutive chez les Foxes et le brassard, toujours, vissé à son bras gauche. Excepté quelques changements de capitanats avec Morgan la saison passée, le trentenaire Danois s’impose toujours comme la référence des gardiens de Premier League et même d’Europe. Enfin, pour Andreas Christensen, après des saisons compliquées chez les Blues, il fut un élément moteur de l’excellente saison 2019-2020 des hommes de Lampard. Cette saison, sa place semble être sur le carré vert malgré la forte concurrence au poste avec des joueurs expérimentés (Silva, Rudiger ou Azpilicueta dans une défense à 3) et des plus jeunes (Tomori).

La saison de tous nos Scandinaves de Premier League s’annonce passionnante même si tous n’ont pas les mêmes perspectives et objectifs. En tout cas, nous leur souhaitons à tous la meilleure saison possible.

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